Forum de Thalantir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum de Thalantir

forum de jeux de rôle, de jeux de stratégie et d'Heroic Fantasy en général
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

 

 Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:44

Pour ceux qui comme moi se font une joie de relir de temps à autres ces récits, le voici ! En effet, en faisant un peu les cartons chez moi, j'ai trouvé un DVD où j'en avais fait une copie (apparemment c'est pas la version complète mais y a la plus grande partie).

Pour ceux qui ne connaissent pas, une présentation rapide des personnages :

- Grimgor : c'est la tête pensante du groupe...Non je déconne c'est le tank ! Il tape fort et c'est tout ce qu'on lui demande, brutal, franc et emporté ce guerrier demi-orque n'en est pas moins loyal envers ses amis

- Gwayldan d'Eauprofonde : ben c'est le palouf.... Courageux noble et droit comme tout paladin qui se respecte il sert généralement de tête de proue à la compagnie et en est l'autorité morale.

- Anastra : magicienne au sale caractère, nobliaute et imbue de sa personne elle n'en est pas moins efficace et garde généralement les pieds sur terre, sa quête éffrénée de pouvoir peut cependant la rendre imprudente.

- Claravidiceane : consoeur d'Anastra, elle est plus discrète mais partage assez les même très de caractère même s'ils sautent moins aux yeux. Cependant, elle est plus prudente car moins obsédée par sa puissance personnelle.

- Edmund le sinistre : prêtre taciturne et calme, il dissimule un lourd passé. C'est un peu la voix de la sagesse et de la modération qui intervient lorsque la cacophonie règne.

- Ezekiel: druide cynique et dragueur, Ezekiel dispose d'un caractère caustique semblable à celui d'Ikit , il aime beaucoup se mettre en valeur.

- Ikit la Griffe : lui même... Le croisement entre un nazillon, un sale gamin, un politicien et une fouine : il représente l'autre tête pensante (même si personne ne suit quasiment ses avis et de toute façon il s'en contrefiche) menteur, voleur, manipulateur, faux jeton et as de la dissimulation, le tout avec le sourire !...hypocrite Laughing

Introduction:

Tout commença le 25 Uktar de l'Année du Bouclier, en 1367 du Calendrier Valien. La neige commençait à tomber sur les Royaumes Oubliés. Un blanc manteau recouvrait déjà la plupart des arbres et les belles couleurs de l'Automme. Un petit groupe d'Aventuriers, La Compagnie Sanglante, était en route pour Suzail, ils avaient entendus parler de certains troubles dans la grande ville: c'était le moment de montrer de quoi ils étaient capables et surtout de gagner un peu d'argent. Suzail est effectivement immense, elle possède de nombreux quartiers, mais le plus intéressant est le quartier marchand: là ils trouveraient sans doute quelque travail ou quête à accomplir. Se faufilant dans la foule, ils arrivèrent devant la Maison Marchande de Suzail. La bâtisse était immense, de grandes colonnes richement taillés supportaient les trois étages qui la composaient, les sculptures et autres statues font légion sur la façade. Enfin, après avoir admiré l'immense bâtiment, ils entrèrent en poussant la lourde porte de chêne massif finement sculpté. Un courant d'air frais glissa sur la peau des aventuriers. L'intérieur était aussi richement orné que l'extérieur, des boiseries sculptés surgissaient de toute part. Un homme les regarda entrer; il les salua et leur demanda ce qui les amenai à La Maison Marchande. Gwayldan, paladin originaire d'Eauprofonde fit signe à ses compagnons de garder le silence et il prit la parole.
-Excusez-nous cher monsieur, mais nous avons entendu certaines rumeurs disant que vous auriez quelques aventures à nous proposer.
-C'est exact. Il faudrait assurer la protection d'un des entrepôts que nous possédons dans le quartier des docks: des objets de grande valeur doivent être gardés dans l'entrepôt le temps d'une nuit. Si vous acceptez, sachez qu'il faudra remplir cette déposition. Le paiement se fera le lendemain, si bien sûr rien ne manque. Votre paiement sera de 100 pièces d'or par personne et d'un laisser passer pour tout le territoire du Cormyr. Par contre, si le moindre objet venait à manquer, vous seriez immédiatement pendus... Alors, est-ce que vous acceptez?
Gwayldan, ne voulant pas prendre la décision qui pourrait les mener à leur perte à tous, se retourna vers chacun de ses amis. Chacun acquiesça l'un après l'autre. Ils n'avaient pas trop le choix, pour être connu, il faut prendre des risques.
-Nous acceptons. Mais peut-on avoir la moitié de la paie avant? Il nous faut acheter quelques bricoles et nous nourrir avant tout.
-Non, vous ne pouvez pas avoir une partie tout de suite. Mais prenez donc ces cents pièces, c'est un don de la Maison Marchande. Vous devrez être ce soir à huit heures précises devant l'entrepôt 3, là-bas quelqu'un vous en donnera les clefs. A partir de là, vous devrez garder l'oeil ouvert et ne rien laisser passer. Bonne Chance. Au fait, je suis Nicolo. A demain.
-Merci de votre confiance Maître Nicolo. Vous pourrez dormir tranquille. Au revoir.
Sur ce, la troupe au grand complet salua le Maître Marchand et se glissa tranquillement en-dehors de la grande bâtisse.


Dernière édition par le Mar 2 Oct - 21:13, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:46

L'Aventure Commence:

Dehors, la foule était dense. Le jour était beau et les compagnons heureux d'avoir enfin pu décrocher un petit travail pour commencer à se faire connaître. Las d'avoir marché toute la journée, ils essayèrent de trouver une auberge. Ce n'était pas facile, car la ville était grande. Soudain, surgissant de la foule, un enfant vint vers eux.
-Bonjour les messieurs!
-Bonjour petit, que veux-tu?
-Je m'appelle Geoffrey, je vends des plans de la ville. Est-ce que cela vous intéresse?
-Bien sûr, c'est combien?
Pendant qu'il discutait, l'enfant glissa discrètement sa main dans une poche d'un des aventuriers. Il savait que cela fonctionnait à merveille, les gens ne faisaient jamais attention à leur bourse. C'était bon, il la tenait. Mais quand il voulu sortir sa main de la poche, il n'y arriva pas. Ikit s'était penché sur lui et lui tenait le bras.
-Hey mon p'tit gars, y faudrait que t'apprennes à ne pas voler les plus habiles que toi! Ha ha ha... Sinon y risquerait de t'arriver malheur.
L'enfant terrorisé à l'idée de devoir se rendre en prison, se débattit de toutes ses forces... Ikit le lâcha. L'enfant, pleurant, s'enfuit dans la foule avant même que Gwayldan n'eut le temps de le consoler. Les autres se contentaient de sourire: ils espéraient tous que cela servirait de leçon au jeune homme afin qu'il ne risque pas sa vie bêtement. Gwayldan était furieux, il ne savait pas où ils étaient et Ikit avait fait fuir le vendeur de plans. Ikit, décontracté comme toujours secoua un rouleau de papier sous le nez du paladin.
-Tiens mon ami! Ce chenapan s'est fait volé à son tour.
-Enfin! C'est intolérable, tu es toujours obligé de voler.
-Et alors??? C'est mon boulot nan?
-Bon, où est donc l'auberge la plus proche?
Anastra, l'une des deux magiciennes du groupe, répondit dune voix douce et mélodieuse:
-Je crois que l'Auberge de Thelmar sera parfaite. Elle est presque au centre de la ville, proche du palais et suffisamment proche des docks. Ce doit être l'endroit idéal. Si bien sûr cela ne dérange personne.
En guise de réponse, Grimgor hurla qu'il était d'accord tant qu'il y aurai à manger et à boire. Edmund, le clerc du groupe, se contenta d'approuver. Claravidiceane, la deuxième magicienne approuva à son tour de sa petite voix de crécelle. Quant à Ikit, il jubilait d'avance, rien qu'à l'idée de croiser de belles petites bourses pleines d'or. Gwayldan, voyant le voleur se réjouir ainsi le toisa du regard pour lui faire comprendre que s'il ne faisait pas attention, il risquerait de se retrouver au Cadenas, la prison de Suzail.
Les aventuriers s'élancèrent donc à travers les rues de la grande ville, s'arrêtant ici et là pour faire quelques achats de nourriture et d'équipement. Anastra et Claravidiceane se ruèrent sur une petite maison à l'air sombre dont l'enseigne était inscrite en de grandes lettres d'or: "Boutique de Magie". Elles poussèrent la lourde porte qui les séparaient de l'intérieur. Une odeur de parchemin et de produits chimiques firent frémir leurs sens. La Boutique est tenue par un petit vieillard chétif et qui pourtant court de gauche à droite comme un jeune homme.
-Excusez nous cher monsieur, commença Anastra. Mais auriez-vous quelques articles à nous proposer?
Le vieillard sursauta et fit tomber une fiole pleine d'un liquide ambré...
-Non!!! Pas ça!
Trop tard, la fiole lui avait déjà glissé des doigts, mais malgré son agilité il ne put la rattraper. Heureusement, Claravidiceane, qui était bien plus vive que lui, plongea et rattrapa le flacon juste avant qu'il ne s'écrase au sol.
-Ouf! Merci Mesdemoiselles. Vous nous avez évité le pire.
-Mais qu'elle est donc cette potion?, demanda Anastra pendant que Claravidiceane se relevait péniblement.
-Cette potion est tout simplement une petite liqueur de ma fabrication. J'ai mis des décennies pour trouver le moyen de fabriquer le liquide le plus pur. Ce flacon est le résultat d'années d'expériences. Je tiens à vous remercier, mais avant tout, que vouliez-vous?
Claravidiceane prit la parole:
-Et bien, en fait, nous voulions savoir ce que vous possédez comme objet ou parchemin magique.
Sur ces mots, le marchand rangea délicatement son flacon dans un petit coffret serti d'émeraudes. Il fila dans l'arrière boutique. On entendit quelques bruits de tiroirs et de parchemin froissés, des coffres ouverts puis refermés. La Boutique était petite mais extrêmement bien rangée. Seul le comptoir, sur lequel étaient posés un alambic de magicien et un sablier, n'était pas rangé. Aucune poussière ne recouvrait les étagères croulant sous les parchemins et les livres de toutes sortes. Sur un perchoir derrière le comptoir était posé une sorte de petit dragonnet bleu. Il était minuscule et ses yeux brillants avaient le même éclat que ceux du vieillard. Enfin le vieil homme reparut. Il semblait tout excité. il avait un paquet parchemins et deux bâtons sous les bras. Il s'empressa de les poser sur le coin inoccupé du comptoir.
-Approchez donc, voilà quelques parchemins qui je pense pourront vous intéresser.
Les magiciennes se saisirent des parchemins et regardèrent ce qu'ils étaient. Soudain Anastra demanda combien coûtaient ces parchemins. Le vieillard répondit que 100 pièces d'or suffiront largement pour un parchemin, étant donné qu'elles avaient sauvé sont travail. Claravidiceane et Anastra sortirent leur bourse et le payèrent. Anastra acheta le sort Projectiles Magiques en espérant qu'elle l'utiliserai efficacement et Claravidiceane acheta Poigne Electrique, elle adorait faire des blagues à ses ennemis. Elles remercièrent le vieillard et voulurent sortir mais celui-ci les retint.
-Tenez, voilà un petit cadeau pour vous remercier.
A leur grande surprise il leur remit à chacune un bâton imprégné de magie puis il s'en retourna dans l'arrière boutique en leur souhaitant une bonne journée.
Dehors, le reste du groupe commençai à s'impatienter. Ikit trépignait, il avait tenter de voler deux personnes, mais aucune n'avait la moindre petite pièce. Tous lâchèrent un soupir de soulagement quand les deux magiciennes reparurent. Edmund et Ezekiel les invitèrent tous à continuer leur chemin afin d'arriver à l'auberge avant midi.
Enfin, se frayant un chemin dans la foule, le groupe arriva devant l'Auberge de Thelmar. Elle était assez grande, des écuries, sur le côté de la bâtisse étaient disponibles pour les chevaux des voyageurs. Les murs, entièrement faits de pierre semblaient pouvoir résister à n'importe quel assaut. La lourde porte d'entrée faite bois massif semblait impossible à pousser. Grimgor ouvrit la marche, il commençai à avoir faim. La bonne odeur des grillades mêlée à celle des rôtis et du bon vin accentua la faim des aventuriers. On pourrait croire que cette odeur est faite pour vous pousser à manger dit Ezekiel. Un barde sautillait de part en part, contant ballades et légendes à qui voulait l'entendre, mais aussi le payer. Quand il trébucha en regardant les nouveaux arrivants entrer, toute la grande salle ria comme un seul homme. Alors vexé, le drôle s'assit à une table et n'en bougea plus, de peur d'attirer l'attention sur lui. Gwayldan fit signe à l'aubergiste de leur préparer un petit festin ainsi que des chambres pour la semaine. L'aubergiste prépara la plus belle suite. Quelques minutes plus tard, il venait réclamer sont dû: 15 pièces d'or. Ikit, qui était entrain de soupeser la bourse qu'il venait de voler, paya et dit qu'aujourd'hui s'était lui qui payait. L'aubergiste arriva avec de grands plateaux couverts de mets délicieux qui répandaient leur douce odeur. Grimgor se jeta sans plus attendre sur le sanglier qu'on lui apportait. Gwayldan et Edmund firent leur prière et commencèrent à manger soigneusement. Ezekiel nourrit un oiseau qui était venu trouver refuge sur son épaule. Les deux magiciennes ouvrirent leur grimoire et entamèrent chacune une cuisse de cerf rôti. Ikit, tout en mangeant ne cessait de loucher sur les bourses qui pendaient aux ceintures des paysans accoudés au bar.
La nuit tombait enfin, chacun des membres de La Compagnie Sanglante était déjà tout excité à l'idée de devoir garder les entrepôts de la maison marchande. A sept heures, ils se mirent en quête du fameux entrepôt. La rue était devenue calme, et la foule de la journée avait fait place à quelques paysans qui rentraient chez eux. Enfin ils arrivèrent dans le quartier des docks. Pour entrer, ils durent se présenter aux gardes, afin qu'ils soient identifiés. Cela fait, ils arrivèrent devant l'imposant entrepôt. Nicolo, le Maître marchand attendait déjà devant les lourdes portes de l'immense bâtiment.
-Enfin vous voilà! Tenez voici des lanternes et de la nourriture pour passer la nuit. Maintenant c'est à vous de jouer! Faites attention, et que rien ne disparaisse.
-Vous pouvez avoir confiance en La Compagnie Sanglante!, s'exclamèrent les compagnons.
Ils pénétrèrent dans l'entrepôt. Le sol était couvert de poussière et seules les traces de pas laissées par les dockers ayant déposés les caisses étaient visibles sur le sol. Des traces de pattes de rats traversaient aussi le lourd manteau de poussière. C'était bon, ils étaient dans la place, maintenant il fallait s'activer et ne laisser passer personne. Ikit attiré par les lourdes caisses commençait à en ouvrir une lorsqu'il se retrouva au sol... Il venait de prendre une décharge électrique. Il ne s'était même pas méfier, lui, La Griffe. Le paladin ayant entendu le bruit se précipita.
-Ikit! Arrête cela immédiatement ou nous allons être pendus.
-Mais c'est pas moi, c'est arrivé tout seul!!
-Mais bien sûr...
Finalement, n'insistant pas, Ikit se dirigea dans un coin sombre de l'entrepôt. Il en avait suffisamment entendu aujourd'hui. Gwayldan s'adossa à une caisse et attendit en priant Torm. Pendant ce temps, Claravidiceane et Anastra discutaient tranquillement de magie, ne sachant comment trouver les sorts les plus puissants. Ezekiel, calme de nature, parla avec les rats afin de savoir s'ils avaient vus quelque chose. Non loin de là, assis à même le sol, Grimgor le Demi-Orc aiguisait le tranchant de sa hache. Quant à Edmund, il priait lui aussi son Dieu.
Un flèche se planta dans la caisse, à quelques centimètres du bras du paladin. Celui-ci plongea vite sur le côté pour en éviter une seconde qui était mieux ajustée. Les deux magiciennes se préparèrent à lancer des sorts, Claravidiceane lança Armure, un sort qui créait une sorte de bouclier devant le lanceur de sorts. Anastra préféra lancer Image Miroir. Ezekiel prit sa targe se mit à l'abri des caisses et se prépara à être assailli de toutes parts. Grimgor faisait déjà tournoyé sa hache au-dessus de sa tête. Il voulait du sang, cela faisait longtemps qu'il attendait. Ikit, qui était entrain de fouiner dans les coins sombres de l'entrepôt se cacha rapidement dans l'ombre faite par les caisses sur les grands murs du bâtiment. Edmund, se cacha rapidement derrière les caisses les plus proches. Effectivement, il eut bien raison car une volée de flèches se plantèrent avec un bruit sec dans le bois. Des voleurs, tout de noir vêtus pénétraient dans l'entrepôt par une petite fenêtre du toit. Il descendaient l'un après l'autre sur la petite passerelle aérienne qui traversait tout l'entrepôt. Gwayldan, risquant un coup d'oeil, vit qu'il étaient à peu près une dizaine. Le Druide se cacha discrètement derrière une caisse, et demanda aux rats avec lesquels il discutait, de lui dire où étaient les intrus. Les voleurs descendaient doucement les quelques marches qui les séparaient du sol. Ils savaient que pour prendre ce qu'ils étaient venus chercher, il faudrait sûrement se battre. Grimgor se jeta sur les premiers arrivants. Sa hache fendit en deux le crâne du brigand malchanceux qui chancela et s'affala dans un gargouillement de sang. Le Paladin sortit de derrière sa cache et le Druide chargea de son épieu un des voleurs qui surprit, lâcha son arme en se retrouvant harponné au murs du bâtiment. Les deux magiciennes qui n'étaient pas restées inactives pendant ce temps, et qui étaient maintenant suffisamment protégées s'avancèrent au milieu de l'entrepôt afin de pouvoir lancer leurs sorts les plus mortels. Edmund brandit sa masse et se jeta lui aussi sur les nouveaux arrivants. Pendant ce temps, le voleur s'était subrepticement glissé dehors et avait fait le tour de la bâtisse. Il jubilait déjà à l'idée de les prendre à revers... Gwayldan se battait vaillamment contre l'un des voleurs. Le combat faisait rage, les deux combattants se frappaient de toutes leurs forces, mais leur vivacité leur permettait d'éviter la plupart des coups. L'épée courte du voleur, plus rapide, frappa le servant de Torm au bras qui portait le bouclier. Il saignait. Le Demi-Orc continuai sa lente progression en faisant tournoyer sa hache et en fendant ceux qui se présentaient à lui. Le Druide, laissant son homme à une mort lente et atroce. Se jeta lui aussi dans l'escalier. Trois voleurs étaient déjà tombés. Le Clerc, achevant d'exploser un crâne à coups de masse s'avança lui aussi. Ces voleurs n'étaient pas assez expérimentés pour eux, mais cela les dérouilleraient un peu. Les deux magiciennes lancèrent chacune des Projectiles Magiques sur les voleurs qui se jetaient encore dans les escaliers. Elles visèrent le même, pour plus de sûreté. Les quatre sphères bleutés filèrent des quatre mains gesticulants dans le vide. Les sphère de magie pure atteignirent leur cible dans un doux grésillement de chair brûlée. Le voleur s'affala et son corps était encore secoué par les convulsions de la mort. La lame du paladin s'abattit lentement sur le corps du voleur. Les viscères sortirent de son abdomen. Il ne souffrirait plus de la colère de Torm pendant très longtemps. La lame de métal froid s'abattit sur son coup pendant qu'il se tenait le ventre. Ezekiel avait maintenant sortit son cimeterre. Sa lame fendait elle aussi tout ennemi se présentant. Mais personne n'est invincible. Les voleurs restés sur la passerelle dégainèrent leurs arcs. Une volée de flèche volèrent vers l'escalier. Voyant les archers, Claravidiceane se précipita à son tour dans l'escalier. Dehors la nuit était fraîche. Une ombre se glissait discrètement derrière l'entrepôt puis elle monta l'échelle menant au toit. En arrivant sur le toit, il faillit retomber 12 mètres plus bas, cinq voleur, dont un semblait être le chef pénétrèrent dans l'entrepôt.


Dernière édition par le Mar 2 Oct - 21:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:47

C'était sa veine, se serai plus simple ainsi. Laissant les quatre premiers entrer, il se glissa derrière le dernier et fit glisser sa courte lame de métal froid comme la mort le long de la gorge. Un filet de sang commença à couler le long du corps, pour finir dans un bain de sang. Ikit enjamba le cadavre encore chaud et se prépara à entrer à son tour. Anastra continuait de griller du voleur avec ses projectiles qui tuaient aussi sournoisement que des serpents. Elle devra bientôt passer à des sorts de corps à corps ou prendre son bâton et se mêler au combat. Elle préférai de loin la première solution. Pendant ce temps, Claravidiceane était arrivée en haut, Edmund lui frayant un passage à travers le mur de voleurs, Le paladin et le fier guerrier Grimgor achevant de réduire les survivants à l'état de masse inanimée sur le sol. Ezekiel venait de prendre un coup par derrière, il n'avait pas vu le voleur caché dans l'ombre. la lame du voleur commençait à s'enfoncer dans sa chair quand le paladin qui s'était retourné abattit son épée sur le voleur. La douleur de l'épée s'enfonçant dans son corps s'atténua, mais il perdait lentement son sang. La magicienne, arrivée en haut, se fit protéger par le clerc pendant qu'elle incantait Mains Brûlantes. Histoire de réchauffer les archers. Un jet de flamme jaillit de ses mains placées en éventail dans la direction des voleurs. Le premier fut brûlé au visage et se jeta sur le Clerc tandis que le second prit feu et se jeta de la passerelle. Le corps tomba dans un bruit sourd. Il ne bougeai plus, mais au moins il faisait un peu plus de lumière... Trop peut-être. Ikit se fit taillader la jambe quand il descendit de la lucarne. Les flammes l'avaient trop éclairé. Le Paladin ainsi que le Druide se battaient ardemment contre les voleurs restés dans les escaliers. Le Demi-Orc voyant un voleur à l'air plus puissant lui lança un défi.
-Espèce de petite crapule, je suis sûr que tu ne peux pas me vaincre!!!
-C'est ce que l'on verra!
Les deux combattants se jetèrent l'un sur l'autre. La hache et l'épée ne faisaient plus qu'un. Des étincelles jaillissaient du contact des deux métaux. Le voleur, plus vif que le lourd guerrier toucha le premier. Du sang gicla du bras droit de Grimgor. La hache siffla aux oreilles du brigand, mais sa vivacité lui permit d'éviter la lame mortelle. Un deuxième coup cingla le torse du guerrier. Grimgor était maintenant bien amoché, il commençait déjà à regretter d'avoir lancer ce défi, mais sa fierté lui redonna de la force. Sa hache tourna encore une fois au-dessus de lui puis s'abattit sur le crâne du voleur qui, croyant l'avoir blessé à mort, jubilait déjà de sa victoire. Un peu trop tôt. Sa tête vola à quelques pas de là. Son corps inanimé retomba sur le sol. Une flaque de sang se répandit rapidement sur le sol.
Ikit, s'étant fait surprendre, se battait maintenant comme un diable. Sa jambe blessée lui faisait atrocement mal, mais s'il ralentissait sa vitesse, il perdrai aussi la tête. Son assaillant tomba, une pointe de métal lui transperçant le coeur. Ikit sourit et s'acharna sur lui. le brigand l'avait touché, mais il ne serai plus qu'un tas de viande ensanglantée. Edmund acheva tranquillement le dernier archer qui avait survécu aux flammes de l'enfer. Le Paladin et Ezekiel finirent de faire le ménage dans l'escalier. Il ne restait plus personne. Tout le monde rangeait son arme. Soudain un voleur jaillit des ténèbres et se jeta sur Gwayldan, mais ne l'atteignit pas. Anastra qui était montée en dernière venait de lui administrer une Poigne Electrique qui le fit grésiller de mille étincelles. Le voleur vacilla mais ne tomba point. Tout le monde se jeta sur lui. Il ne pu rien faire contre la foule de lames qui le tranchait petit à petit, le menant vers une mort atroce. Aucun des voleurs n'avait survécu à La Compagnie Sanglante.
Ikit, comme à son habitude avait été le premier à se jeter sur les cadavres (et de préférence ceux qui semblaient les plus riches) pour les dépouiller de leurs biens. Ils cherchaient frénétiquement la moindre pièce d’or. A ses côtés, Grimgor lui aussi se mettait en quête d’objet intéressants « Les objets des ennemis sont à nous maintenant !» se plaisait-il à répéter. Anastra dont la cupidité n’était cependant plus à démontrer, car n’ayant parfois rien à envier à celle de cette fouine d’Ikit, avait abandonné l’idée, jugeant que de vulgaires voleurs ne risquaient pas d’avoir quoi que ce soit qui puisse avoir un intérêt à ses yeux. Devant les chacals qui se ruaient à la curée, Gwayldan et Edmund restaient placides, l’avidité de certains de leurs coéquipiers était devenue une habitude maintenant. « On devrait peut être appeler la garde qu’en dites vous ? » finit par dire Edmund, ne recueillant aucune réaction des pillards et de simples hochements de tête des autres. Ezekiel, s’appliquait un peu d’herbes médicinales sur ses blessures, en maugréant comme à son habitude. Soudain, Ikit qui en était à sa quatrième fouille s’écria « Merde alors ! C’est quoi ces voleurs à la manque, clochards serait un terme plus juste, il n’ont pas un sou sur eux ces bâtards, voyons leur chef… Une armure de cuir pourrie, une dague sans intérêt, de la paperasse… » Le mot fit "tilt" chez Anastra, qui fit un bond et jeta le voleur sur le côté, lui arrachant une autre volée d’injures, à laquelle le paladin coupa net par un bon coup de pied. « Dégage petit, la paperasse c’est pour nous, les lettrés ! » s’écria Anastra les yeux pleins de convoitise.
« Mais je sais lire ma vieille ! Pour qui tu me prends, un voleur instruit en vaut deux, et dans mon cas, trois…ou p’têt même quatre… » répondit Ikit. « Toujours aussi modeste… » soupira Gwayldan désespéré. Anastra déchanta vite, ce qu’elle avait prit pour un parchemin n’était qu’une note d’instruction pour leurs agresseurs et qui mentionnait une mystérieuse « Guilde du Corbeau ». Grimgor se leva dépité, il n’y avait rien d’intéressant pour lui en matière d’armement. Finalement Edmund revint avec la garde, ravie à l’idée de ramasser du voleur en morceau. Alors que la compagnie s’apprêtait à terminer sa garde dans l’entrepôt, un homme en robe de mage se disant membre des mages de guerre les félicita pour leur bravoure et leur enjoint de lui donner tout papier ou indice à propos des commanditaires du vol. Le cœur sur la main (comme d’habitude…), Gwayldan s’empressa de sortir de la poche d’Anastra le papier découvert plus tôt, et le tendit à l’homme avant que la magicienne ne puisse émettre la moindre protestation. L’inconnu les remercia pour leur loyauté envers la couronne et sen fut sans autre explication. Jamais à cours de bons mots pour jeter le trouble, Ezekiel, sur un ton bien sarcastique fit à Gwayldan « Dis, paladin, tu crois toujours les gens sur parole ? Et si c’était un membre de cette guilde qui cherchait à effacer les traces ? » Le regard noir de Gwayldan fut une réponse claire. « Comme tu veux, moi j’disais ça, c’était pour l’esprit critique », il n’insista pas. La compagnie termina la nuit, sans incident et acheva de veiller au bon déroulement du transfert des marchandises jusqu’à l’entrepôt de transit de la Guilde des Marchands avant de retourner à l’auberge vers les 7 heures du matin. Après, bain, petit déjeuner et sieste pour certains, nos aventuriers se rendirent vers 11 heures au siège de la guilde des marchands où Nicolo les attendait avec leur récompense. Le marchand les reçut dans son bureau au deuxième étage. Il paraissait soucieux. La pièce était luxueuse mais toutefois assez sobre, un parquet impeccable. Un tapis rouge recouvrait la partie proche du bureau. Le valet faisait venir des chaises pour tout le monde. Dans un fauteuil, un homme, la quarantaine environ, avec des cheveux noirs courts et une barbe les dévisageait avec un air grave. Il portait des vêtements assez communs mais qui traduisaient son appartenance à une classe social assez aisée. « Entrez » leur dit Nicolo, je vous présente Logan un vieil ami, il est arrivé hier avec une affaire urgente. Mais j’oubliais, les bons comptes font les bons amis, voici votre récompense » fit il en désignant une table sur leur droite contre la fenêtre, où était aligné dix bourses et un papier qui devait être la fameuse autorisation de travailler pour les aventuriers. Mis à part Ikit qui comptait précisément et Grimgor qui admirait d’un air béat l’éclat doré des pièces, personne n’eut l’impolitesse de vérifier. Nicolo les pria de s’asseoir et leur proposa un peu de vin. Le marchand les félicita pour leur efficacité et leur promit un avenir riche s’il acceptait de travailler pour lui. Ce à quoi il s’empressa d’ajouter qu’il avait une nouvelle escorte à leur proposer, ainsi qu’une tâche un peu plus « délicate » et aventureuse, ce qui fit sourciller Gwayldan et Edmund, que des travaux purement pécuniers ne passionnaient pas outre mesure. « D’accord, mais c’est payé combien ? » dit Ikit. Nicolo s’assit dans son fauteuil et réfléchit un court instant. « Voyons… Disons 100 PO par personne pour convoyer la marchandise et pour enquêter sur la deuxième tâche, 1000 PO pour élucider le problème… » « 1000 PO ! Yeeehhaaaa ! Ca me plait ! Et c’est quoi ce problème ? ». Nicolo se tourna vers l’homme à la barbe : « Logan va vous expliquer cela tantôt » pour ce qui est du convoi de la guilde proprement dit, il s’agit de fourniture pour Gurt un marchand de Dolmyr. » « Dolmyr ? » dit Gwayldan, « où est-ce ? ». « C’est un petit bourg au nord est du Cormyr {indiquer l’emplacement} , les dragons pourpres ont en ce moment beaucoup de mal à assurer partout la sécurité des routes, et spécialement dans cette région où sévit la bande d’Arbaal L’invisible ». « Ah oui, j’ai entendu parler de lui sur la grand place il vaut 10000 PO » s’écria Ikit « Bientôt 15 mon cher » lui rétorqua Nicolo. « Tout cela pour vous dire que ce ne sera pas un luxe de vous avoir pour assurer la défense de la Caravane. ».
« Euh oui… » fit Gwayldan en tentant de réprimer un soupir, « si nous parlions de l’autre tâche ? ». Nicolo regarda alors Logan. Ce dernier se leva et se dirigea vers la fenêtre ; il fixa un moment Suzail sous la pluie (la dernière sans doute avant les neiges de l’hiver que l’on dit imminentes) avant de commencer : « Dolmyr est un petit bourg de guère plus de 2500 âme, mais qui possède un riche passé de contes, d’histoire et de folklore en tout genre. Je suis venu ici pour chercher de l’aide, des aventuriers motivés qui se montreraient déterminés là ou des autorités tiraillées par leurs multiples prérogatives concluraient hâtivement ou ne prendrait peut être même pas la peine d’enquêter. Depuis quelque mois, des crimes abominables et des disparitions répétées se produisent à Dolmyr. Des gens ont été retrouvés déchiquetés, ou a moitié dévorés, à d’autres il manquait des pan entier de corps, d’autres enfin ont purement et simplement disparu. Au dernières nouvelles 18 disparitions ou meurtres on été recensés. »
« Vous en avez parler au autorités ? » demanda Anastra intriguée. « Bien évidemment, ils n’ont rien trouvé de tangible, et ce vide est le creuset qui alimente les rumeurs les plus folle, fantôme, monstre, dragon, esprit du mal et j’en passe. Sarok, le capitaine de la garde et même le baron Dalgrin ont mis la main à la pâte sans succès. Maintenant, tous ces gens ont des obligations, des choses leur ont peut être échappé, je ne sais pas… Enfin quelqu’un doit reprendre à zéro ». « Et c’est là que nous intervenons » déclara Ezekiel
-Si vous le voulez bien. Nicolo, m’assure que vous êtes des gens motivés, je le crois sur parole. »
-Je pense que tous ici sont intrigué par votre histoire, coupa alors le paladin dont l’excitation était visible. Nous acceptons, n’est ce pas vous autres ?» dit il en jetant un regard circulaire à ses compagnon. Tout le monde acquiesça.
-« Tant qu’il y a de l ‘argent au bout » dit Ikit, « je vote pour ! »
-« la nature n’admet pas les crimes gratuit » renchérit Ezekiel « j’en suis. »
Un sourire apparut sur le visage jusque là grave de Logan et même chez Nicolo.
-« Bien nous sommes donc d’accord, vous enquêter et vous faites de votre mieux, c’est tout ce que nous demandons, mais soyez sérieux. Ne Négliger aucune piste, mais ne laisser pas la peur prendre le pas sur votre raison. Dolmyr abrite trois maisons nobles : les Notorims, les Vorindel et les Crysyfh qui toutes participe plus ou moins à l’administration de la ville en liaison avec Joreth le bourgmestre et le capitaine des Dragons pourpre. Un seul d’entre eux possède le titre de baron de Dolmyr, il s’agit de Dalgrin de Crysyfh, c’est un homme vaillant, vous pourrez lui demander conseil, il est plus abordable que les deux autres. Ah encore une chose, il y a en ville un archimage en retraite du nom de Shandallar, il est un peut gâteux, mais vous pourrez également lui demander de l’aide en cas de besoin… Voilà c’est à peu près tout, je vais vous laisser car j’ai des affaires à régler en ville, nous nous reverrons sans doute là bas si votre enquête dure». Sur ce, Logan ramassa ses affaires fit un salut à la compagnie et sortit. Nicolo leur remit les notes relatives à la transaction de Dolmyr et les invita à se présenter ici le lendemain même pour le départ de la caravane. La compagnie employa cette journée de repos à se préparer, le prêtre et le paladins se rendirent à leurs temples respectifs afin d’y prier et de s’acquitter de leur dîme. Claravidicéane et Anastra firent les boutiques…de magie et d’équipement avec Grimgor qui recherchait toujours de nouveaux moyens de trucider son prochain (entendez par là des armes) mais ne trouva rien de satisfaisant. Les magiciennes ne se cachaient d’ailleurs pas pour dire que le demi orc était caricatural et brutal. Et lui faisait remarquer que son intransigeance et son emportement risquait de lui coûter cher un de ses jours (« un de ces 4 matins, mon p’tit ami orc tu tombera sur plus fort que toi et tu y passera, crois moi ! » lui avait dit Anastra). Ezekiel quand à lui trouva que le jardin royal offrait un cadre à peu près convenable pour un druide et y passa le reste de la journée. Ikit quant à lui, resta à l’auberge, attablé au bar, il sirotait une liqueur tout en jetant de tant à autre des regards circulaires sur l’assemblée ou encore sur les nouveau venus afin de trouver un moyen de se faire de « l’argent de poche ». Il trouvait décidément ce petit groupe sympa :
-« Ouaip, très top ces types là : deux pétasses en robe obsédées de pouvoirs, deux affreux pisse-froid dévots jusqu’à la moelle, (dont un maniant une monstrueuse épée à deux mains, prompt à donner des leçons et qui s’prend pour le chef. L’autre qui a l’air sympa, qui soigne les gens et parle peu… Cool… Mais peut-on avoir confiance en quelqu’un qui a massacré les meurtriers de sa famille comme un boucher à l’aide d’un hachoir et qui a posé leurs têtes sur les grilles du manoir familial avant de se reconvertir en prêtre ? » C’était ce qu’il avait entendu dire sur Edmund.
-« Alors c’est pour ça qu’on l’appelait le Sinistre. Ca fait froid dans l’dos. On a beau être un voleur, on n’est pas suicidaire), il y a cet Ezekiel aussi, un druide cynique (extra ça !), un demi-orc fort comme un dinosaure avec le cerveau qui va avec, mais qui est bien pratique quand y’a d’la casse. Et enfin moi, Ikit, le seul qui ait les pieds sur terre. Bref, c’est chouette et si en plus y a moyen de devenir riche, alors là…. ».
Il avait plumé deux types de passage en plus de leur indiquer une fausse direction, et avait gagné 25 Po en grugeant trois autres péquenots aux cartes… Son père serait fier de lui et son maître aussi.


Dernière édition par le Mar 2 Oct - 21:24, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:48

Protection rapprochée:

Le lendemain matin lorsqu’ Anastra ouvrit les volets de sa chambre, elle s’aperçut que la neige avait recouvert Suzail. Elle fit sa toilette et se dirigea vers son armoire. Quelles robes allait elle emmener ? Finalement elle prit la bleu ciel au franges dorées, une verte foncée avec un intérieur rouge et une autre d’un bleu encore plus claire avec des petites étoiles et autres symboles cousus dessus. Elle fit son paquetage et descendit à l’heure habituelle pour prendre son petit déjeuner. « Ah ils sont déjà là ceux là !» pensa-t-elle en apercevant Gwayldan et Edmund en train de deviser à la table au fond à droite de l’Auberge. Elle avait parfois du mal à comprendre le prêtre et le paladin, toujours au service du bien et patatati et patata, mais ils étaient somme toute bien plus convenable que Grimgor et Ikit. Elle n’oubliait pas non plus que Gwayldan l’avait bien aidé à Eauprofonde et que c’est lui qui a fondé la compagnie Sanglante avec elle. Les autres descendirent peu après et après une dernière vérification, le groupe se rendit à la Guilde des marchands. Nicolo les y attendait et leur présenta les autres membres de la caravane, tous des civils employés par la guilde pour le transport, la compagnie serait bien la seule escorte du convoi. Avant de partir Nicolo donna au paladin (et ce, malgré les protestations d’Ikit) une avance de 50 Po pour couvrir les frais courants du groupe et leur remit discrètement une lettre adressée à Shandallar de Dolmyr. Le convoi quitta donc Suzail et se dirigea vers le nord-est. Le voyage devrait durer 4jours environs avec arrêt à Hilpe le soir même et Arabel dans 3jours, le reste du temps les arrêts se feront dans des petits villages. Les deux premiers jours se passèrent bien, aucun incident notable n’était à signaler, si ce n’était quelques chapardages sans gravité de notre voleur à Hilpe. Le troisième jour devait se terminer à Arabel, mais il faudrait auparavant passer non loin d’une section dangereuse de la forêt royale. Et ce qui devait arriver arriva…
Alors que le convoi venait de dépasser quelques ruines il s’enfonça dans une partie un peu plus boisée, sur leur gauche, une colline jonchée d’arbres , sur leur droite un bois plus clairsemée et avec de nombreux buissons. Un peu plus loin, leur avait dit l’un des voituriers, la route bifurquait vers la gauche du fait d’un amoncellement de rochers assez imposants. C’est un peu avant d’atteindre ce tournant, que la tête de la troupe, où se trouvait Grimgor et Ezekiel notamment, aperçu deux silhouettes assises sur un arbre couché en travers de la route. La voiture fit halte, chacun maintint son poste et demeura sur ses gardes. Ezekiel, le plus habilité à parlementer, accompagné de Grimgor (le moins habilité, mais le plus costaud néanmoins) s’avança prudemment.
L’un des deux était un homme de taille moyenne avec des cheveux courts châtains légèrement bouclés, et une barbe taillée. Il arborait des boucles d’oreille et était vêtu d’une armure de cuir clouté d’excellente facture, il portait deux fourreaux qui contenaient pour l’un, un cimeterre dont la garde était finement travaillée et représentait une tête de Dragon (« sans doute une arme magique » se dit Ezekiel auquel le détail n’avait pas échappé) ; et pour l’autre une épée courte de la même qualité. L’Homme s’appuyait sur un arc long en bois de chêne de facture elfique et arborait une cape verte foncée. Le second personnage était un jeune garçon dont l’accoutrement tranchait avec celui de son collège. Il était vêtu de collants rouge sang et d’une redingote aux couleurs tout aussi criardes (rouge, jaune et blanc). Il portait un chapeau rouge à cornes terminées par des clochettes. Il avait à la main une épée courte lumineuse ( qui changeait de couleur et de taille !) et une mandoline, superbe au demeurant. Le grand type héla les hommes de tête :
-« Salut ! Vous avez de la chance, vous allez pouvoir contribuer à la richesse du grand Arbaal. Maître de la Forêt. Je vous signale que vous êtes sur notre territoire. Alors soyez sages et déposez vos armes, comme ça il n’y aura pas de blessé. »
-« Et à qui avons nous affaire ?» lança Ezekiel .
-« Oh, j’oublie les bonnes manières je suis Karr Lame Luthorien, rôdeur déchu, à votre service. Mes hommes encerclent en ce moment votre caravane, alors je pense que le mieux à faire c’est de régler cette histoire de façon pacifique, vous ne croyez pas ? »
-« Eh Karr Lame ! T’as oublié de dire qu’il y avait moi aussi ! » lui adressa le garçon avec une voix criarde.
Le brigand soupira :
-« Oui, oui… Sans oublier le redoutable… Gilles le bouffon avec sa mandoline +20 et son épée Musclor à géométrie variable qui change de couleur…quand y a des piles. »
-« Et mes pépitos de combat » renchérit l’autre.
-« Oui bon la ferme ! » s’écria Karr Lame.
-« Alors votre réponse messieurs ? »
-« Tu vas crever ! » Hurla Grimgor
-« Je crois que ce que veux dire mon ami c’est qu’il est hors de question de ce rendre à une racaille de votre espèce ! » ajouta calmement Ezekiel
« Moi une racaille ? D’accord. A l’assaut les gars foutez les en l’air ces minables ! Quand à toi, demi sanglier, c’est toi qui va crever . Fais voir ce que tu vaux. Gilles ? Chanson s’il te plait ! ».
Grimgor hurla à ses compagnons : « Il est à moi, je vais me le faire ! » tout en se jetant la hache levée sur Karr Lame.
De son côté Gilles commença à gratter sur sa mandoline et en produisit des sons si atroces qu’une personne un tant soit peu mélomane se serait pendu sur le champ. Mais le pire restait à venir, il commença à chanter, raconter des histoires à dormir debout à propos de lui, de ses exploits, de ses possessions ; et instantanément, les aventuriers se virent mal à l’aise et gênés par cette immonde cacophonie. Telle était l’arme secrète ignoble de Karr Lame : le sort Discours Saoulant que seul Gilles le Bouffon sait maîtriser. Karr Lame justement avait bondit en arrière et dégainé son cimeterre et son épée courte afin de recevoir la charge du demi-orc. Pendant ce temps depuis les bois et les buissons les flèches sifflèrent atteignant Ezekiel qui tentait de lancer un sortilège sur la végétation et qui reçu le projectile dans le bras gauche, ainsi qu’Anastra occupée à incanter une Flèche acide. Claravidicéane, de son côté, prudente de nature invoqua un sort d’Armure malgré certaines flèches qui l’évitèrent de justesse. A l’Arrière Gwayldan et Edmund organisait la défense tandis que cinq brigands armée d’épée longues sortaient des bois situés sur leur arrières pour se jeter sur eux. Les caravaniers eux, s’était caché en espérant une fin rapide et si possible favorable du combat. Edmund prononça une incantation et deux des assaillants furent immobilisés net. Les trois autres continuèrent : deux attaquèrent le paladin qui avançait calmement sur eux. Gwayldan adressa une prière à voix basse à Torm avant de lever sa lourde lame. Le dernier de son côté avança sur le prêtre. Ikit s’était jeté sur le sol dès qu’il a senti les premières flèches siffler et se retrouva sous la voiture du milieu, alors qu’un brigand sortait du bois.
Au cœur de la mêlée Grimgor affrontait Karr Lame, le guerrier Demi-orc était massif et mettait toute sa puissance dans des coups dévastateurs sauvages. Karr lame de son côté virevoltait il évitait soigneusement les coups de son féroce adversaire afin de le jauger et de pouvoir porter l’estocade au moment propice. Sautillant de droite, de gauche, tournicotant même parfois. Il blessa sévèrement Grimgor d’un coup tranchant de son cimeterre, Le brave guerrier commença à se dire qu’il s’était peut être emporté…
Gwayldan para le premier coup de taille du brigand mais ne se dégagea pas assez vite pour éviter celui de son compagnon qui lui laissa une estafilade à la cuisse.
-« Premier Sang versé » pensa-il. D’un revers de sa lame, il infligea une sévère blessure à son adversaire et ne pu s’empêcher un sourire de satisfaction.
Edmund, quant à lui, occupé à incanter fut frappé de plein fouet par un coup du brigand qui s’était porté à sa rencontre. Sans son armure son sort aurait été scellé. Anastra, énervée lança un projectile magique sur le faquin qui avait eu le malheur de l’interrompre ; tandis que Claravidicéane expédia une flèche acide sur Gilles le Bouffon qui la sentit passer ! Ikit quand à lui remarqua que le brigand le plus proche de lui ne l’avait pas remarqué et tentait d’attaquer l’une des magiciennes par surprise. Il passa juste derrière lui et lui planta son épée dans les côtes. L’armure résista plus que le voleur ne l’aurait souhaité, néanmoins le coup avait été rude et le voleur en lâcha la flèche qu’il avait encoché dans le ciel. Ezekiel de son côté faisait face à deux assaillants et tentait sans succès de se frayer un passage jusqu’à Gilles. Il fut blessé à deux reprises, tenta de frapper un des malandrins mais l’infecte monologue du bouffon le gêna et son adversaire para sans problème le coup. Au final il dû reculer en désordre. A nouveau les archers firent feu : Anastra prit une nouvelle flèche qui lui taillada le côté droit, lui arrachant un cri de douleur. Claravidicéane fut l’objet de deux tirs qui furent heureusement repoussés par son armure spirituelle. Elle poussa d’ailleurs à cette occasion un soupir de soulagement.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:53

Edmund lança une injonction sur l’adversaire de Gwayldan et évita de justesse un coup à la gorge de la part de son agresseur direct. Libéré d’un adversaire Gwayldan, para le coup du second, rabattit son épée à terre, lui asséna un coup de son poing gauche, et profitant de son étourdissement, le frappa mortellement au torse. Claravidicéane vit un autre brigand s’approcher d’elle avec un rictus mauvais, elle lui répondit d’un sourire tout aussi sadique s’avança, tendit les mains en éventail, prononça une formule et aussitôt des flammes jaillirent, frappant le soudard de plein fouet. Blessé mais pas mort, ce dernier se releva et frappa la magicienne, cette dernière n’eut pas de mal à éviter l’attaque désordonnée de son assaillant, mais pensa plus prudent de ramasser son bâton. Grimgor quant à lui était en mauvaise posture : entrechoquant son arme avec celle de Karr lame , il poussa de toute ses forces avec l’espoir de faire tomber son adversaire grâce au tronc d’arbre, mais Karr Lame d’un geste rapide, anticipa son mouvement. La hache de Grimgor frappa le sol, le rôdeur plaqua cette dernière de son pied et s’apprêta à frapper mortellement le demi-orc. Grimgor, acculé sauta de côté, ce qui lui sauva la mise, mais le cimeterre de Karr Lame lui lacéra le bras. Surpris, ce dernier tenta de l’éventrer avec son épée courte mais Grimgor plus vif, lui expédia un solide coup de point en pleine figure qui envoya le rustre heurter violemment le tronc d’arbre. Profitant de ce répit Grimgor récupéra sa hache, il était épuisé et respirait à plein poumon. Il fixa Karr Lame qui se relevait : un filet de sang s’échappait de son nez et de la commissure de ses lèvres
-« Bien joué petit, mais tu es mort » ricana le bandit.
Grimgor s’appuya sur sa hache pour se relever, le combat reprit de plus belle.
Ezekiel parvint de son côté à blesser un des faquins qui lui barrait la route, mais la répugnante présence de Gilles altérait sa défense et il subit une autre blessure en retour. Anastra envoya un deuxième projectile magique qui acheva l’archer qu’elle avait touché précédemment. Edmund, fracassa net le crâne de son adversaire d’un coup d’une force inouïe, qui répandit sa cervelle sur le sol. Un des archers caché dans les bois réussi à toucher Ikit au pied. Hurlant force jurons, le voleur entreprit de détacher son propre arc court tout en criant à l’attention de son opposant :
-« Tu veux jouer à ça ? OK. On va voir qui va se marrer quand ça sera fini. »
Une deuxième flèche lui siffla dans les oreilles.
-« C’est tout ce que tu sais faire ? ». Il banda son arc tira une flèche…raté ! Une deuxième…raté !
Une autre volée de flèche provenant de l’autre côté de la route annonça au groupe que les archers de ce côté-ci étaient toujours entreprenants. La première au courant fut Anastra, qui finit comme un porc-épic, transpercée de flèches, et s’effondra inconsciente. Gwayldan d’un geste fluide de son épée à deux mains décapita le dernier bandit avant de prendre un moment pour considérer le combat. Voyant la déconvenue de la magicienne, il hurla à Edmund :
-« Occupes toi d’elle, je me charge des archers !».
Joignant le geste à la parole il se dirigea résolument vers les bandits, qui dès qu’il le virent s’empressèrent de préparer d’autres flèches pour le recevoir. Ezekiel abattit un des malandrins, non sans mal, et para le coup du deuxième. Gilles de son côté continuait à s’agiter frénétiquement et à déclamer des inepties en sautillant comme à la foire, son sortilège continuait de faire effet et toutes la compagnie voyait ses capacités de combat réduites. Claravidicéane fut blessée à son tour mais réussit en retour à porter un coup fatal à son agresseur à l’aide de son bâton. Satisfaite, elle reporta son attention sur un des archers planqué dans la forêt. A l’avant, le combat faisait toujours rage : Grimgor frappa Karr Lame de toutes ses forces mais le rôdeur évitait ses coups, cependant il ne parvint pas cette fois-ci à tromper la garde du demi-orc. Gwayldan reçut une volées de flèches en guise de bienvenue, dont une qui se ficha dans son épaule, arrêtant momentanément sa marche. Grimaçant, il la retira et s’avança pour pulvériser d’un bon gros coup d’épée l’archer le plus proche. Un autre brigand terrifié, pris ses jambes à son cou, Le troisième dégaina son épée et se jeta avec un hurlement de rage sur le paladin impassible. Edmund se protégeant tant bien que mal à l’aide de son bouclier se porta au secours d’Anastra, utilisant ses sortilèges de soins, pour lui éviter le trépas. Claravidicéane quant à elle, envoya un projectile magique sur un archer qui la prenait pour cible. Tétanisé par la douleur, l’homme manqua complètement sa cible. Ikit de son côté tira une flèche…raté ! « Merde ! » jura t il. Une autre…Raté ! « Fait chier ! ». Et reçu une autre flèche dans le gras de la cuisse : « Aïe ! » Son adversaire hilare lui cria que ça ne devait pas être son jour de chance. Ikit expédia sa dernière flèche sans conviction, en prenant à peine le temps de viser, tout en maugréant à voix haute « Ah puis merde ! Y en a marre ! » ZZZZTTT….. Chtoc ! La flèche se ficha en plein dans la tête du coquin encore tout souriant.
Ikit, un moment incrédule laissa exploser sa joie :
« Tiens manges ça dans ta face ! J’te l’avais dit, faut pas me chauffer ! ». Gwayldan de son côté reçut calmement la charge de son agresseur, évita d’un bond son coup d’estoc avant de lui trancher la main. Hurlant de douleur, le malandrin déguerpit sans demander son reste.
Grimgor de son côté se battait toujours contre Karr Lame. Il frappait, parait mais était visiblement épuisé. Tentant une nouvelle fois de frapper le rôdeur déchu avec force, il s’emporta trop, trébucha et se retrouva à quatre pattes. Se retournant rapidement Karr Lame lui expédia un fort coup de pied dans le ventre. La violence du coup fit se rejeter Grimgor en arrière et son adversaire en profita pour transpercer sa poitrine exposée de son épée courte. Grimgor, s’effondra vaincu. Souriant triomphalement Karr Lame leva son cimeterre : « Au suivant ! ». Surgissant de la mêlée, le paladin avança calmement vers lui. Dans ses yeux froids Karr Lame lut la détermination de son nouvel adversaire.
- «Moi Gwayldan d’Eauprofonde, je relève le défi, Karr Lame ! Par Torm, l’heure de ton jugement a sonné sombre rôdeur ! »
Laissant échapper un cri de rage Karr Lame se porta à l’assaut. Gwayldan bloqua un coup du cimeterre de son assaillant et de sa main droite bloqua le bras gauche du bandit qui avait amorcé un coup mortel à l’aide de son épée courte. Après une petite joute de force les deux belligérants reculèrent d’un bond. Tous deux sourirent : un nouveau combat venait de commencer. Cependant, le vent tournait. Ezekiel tua son dernier opposant et se dressa de toute sa hauteur devant Gilles le Bouffon qui cessa du coup de gratter de sa mandoline +20.
-« Ca va être ta fête vermine, tu ne polluera plus ces bois de ton abjecte cacophonie ! » gronda le druide ulcéré.
Gilles pissa dans son collant rouge et dégaina en tremblant son épée Musclor, tout en mangeant un de ses « Snickers magiques » de son autre main. Il jeta ensuite trois pépitos sur le druide, qui comme de juste, n’eurent pas le moindre effet à la stupeur de l’infect troubadour.
-« Normalement tu d’vrais être mort. C’est pas normal, ça tue en un coup, j’te jure…» piailla-t-il. Le druide épousseta calmement son armure sans toutefois parvenir à dissimuler son exaspération. Il posa un regard noir sur son adversaire : « Ca va barder » pensa-t-il.
Claravidicéane envoya une nouvelle flèche acide sur le voleur. Peu habile au tir habituellement, elle parvint miraculeusement à toucher le brigand, ce qui lui attira même un « Joli ! » de la part d’Ikit. Qui fit de même et acheva ainsi le dernier des archers. Gilles malgré sa première décision qui était de combattre décida finalement d’aller voir ailleurs. Le voyant fuir, Ezekiel eut un sourire cynique. Il rengaina calmement son cimeterre. Sorti son épieu, fit quelques gestes d’échauffement, prit tranquillement son élan… Et envoya son épieu au loin, lequel fini sa course entre les omoplates du bouffon, qui couina comme un goret en tombant. Ces derniers mots furent :« C’est pas juste.. Snifff.. Snifff… ».
Ainsi périt Gilles le Bouffon.
-« C’est mieux sans le son » s’exclama le druide d’un ton sarcastique.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:54

Restait le duel au sommet : Karr Lame reprit son ballet, esquive/attaque et parvint à blesser le paladin à deux reprises. Mais Gwayldan ne se décourageait pas. D’un moulinet rapide il taillada à son tour le rôdeur. Karr Lame attaqua alors à l’aide de son cimeterre. Le paladin acculé à un arbre baissa la tête de justesse. Trop sûr de lui, son adversaire fit une erreur : il tenta de le transpercer de son épée. La fatigue rendit son coup trop lent et Gwayldan l’évita d’un bond. L’épée se planta dans le bois. D’un rapide coup de pied, le paladin brisa le poignet de Karr Lame. Dans le même temps il bloqua avec son épée l’ultime offensive du rôdeur, agrippa son bras avec sa main gauche, et de la droite, lui planta sa lame dans le cœur. Le bandit s’affaissa silencieusement avec un air de surprise et en lâcha son cimeterre. Il tenta de se maintenir un moment à genoux, tandis que Gwayldan retirait son épée. Finalement il tomba comme une masse. La carrière de Karr Lame Luthorien venait de prendre fin. « Puisse Tyr t’accorder miséricorde » lui murmura le paladin avant qu’il ne chute. Ezekiel qui avait assisté à la fin du duel, se précipita ensuite au chevet de Grimgor. Le demi-orc était dans le coma mais un sort de soin lui évita la mort. Edmund s’occupa de panser les plaies de Claravidicéane et d’Ikit qui ne cessait de le harceler de ses jérémiades. Les gens de la caravane mirent enfin le nez dehors et portèrent assistance à leur escorte victorieuse les félicitant au passage pour leur bravoure. Ramassant tranquillement le cimeterre de Karr Lame, Ezekiel s’exclama tout en admirant l’arme avec émerveillement :
-« Ca, c’est ma part… »
-« Et ça la mienne ! » fit Ikit en ramassant l’épée courte « enfin, une partie… » Et sur ce il fouilla minutieusement les corps des bandits. Les membres inconscients de la compagnie furent mis dans les voitures et on décida de les soigner en route, l’équipement restant serait partagé une fois à Arabel. Gwayldan soigna ses blessures à l’aide de ses propres pouvoirs de guérison et aida Edmund à enterrer les cadavres des voleurs. Après une petite cérémonie, le convoi se remit en route. Il fallait être à Arabel avant la nuit.

La caravane avait pris du retard et le soir tombait. Afin de prévenir toute attaque. Ikit avait, qu’il le veuille ou non, été désigné éclaireur. La nuit tombait et seule son ouïe lui signala des cris provenant de l’avant mais il ne voyait rien car la route abordait une côte et les sons devaient provenir de derrière.
-« Ce ne sont pas des brigands, ou alors ce sont de vraies tanches ! » murmura-t-il.
Il retourna le plus discrètement possible alerter les membres de la compagnie. Grimgor, qui avait reçut le plus de soins en prévision d’une autre attaque, s’était réveillé 15 minutes plus tôt et était de nouveau d’aplomb. Il sauta sur l’occasion pour accompagner Gwayldan et Ezekiel à la rencontre des « voix ». Ces derniers s’arrêtèrent à l’endroit ou Ikit les avaient entendu. Tous les quatre prêtèrent l’oreille :
-« Désolé Monseigneur, sans matériel, nous ne pourront pas réparer. Nous n’avons qu’une seule roue…. » dit une voix qui devait être celle d’un vieillard.
-« Imbécile, en voilà de la prévoyance ! A quoi vous paye on ? » coupa une voix jeune et qui trahissait une grande colère.
Rassuré, les aventuriers s’avancèrent. En bas de la côte ils remarquèrent une source de lumière. En se rapprochant d’avantage, nos héros aperçurent un carrosse dont deux roues étaient brisées. Le cocher, un petit vieillard aux cheveux en pétard, vêtu de la livrée d’une maison noble aidait un grand type au port altier, cheveux courts brun, portant un surcot noir sobre, sur lequel était jeté un manteau bleu et qui avait à son côté une épée. Sur la droite, une magnifique jeune fille à la chevelure flamboyante vêtue d’un manteau de fourrure et de gants en soie bleu (qui devait valoir son pesant d’or selon Ikit) et un jeune homme du même âge portant une riche tunique et une cape rouge brodée d’or, observait les deux autres travailler. Dès qu’il remarquèrent les quatre cavaliers, l’homme qui aidait le cocher se releva et fixa attentivement les nouveaux venus.
-« Holà Messires , où allez vous comme cela » dit-il.
-« Nous sommes la compagnie sanglante, nous escortons une caravane de la guilde des marchands de Suzail, elle va bientôt arriver. Vous avez besoin d’aide ? » lui répondit Gwayldan.
-« Non » coupa sèchement le jeune homme en rouge
-« Mais enfin messire », protesta l’autre.
-« Ce sont peut être des bandits de grands chemin qui nous demandent sagement d’attendre le reste de leur troupe. Regardez les, ils ont un orc avec eux, et une espèce de barbare du nord avec une peau de loup mitée .»
-Demi-Orc !» gronda Grimgor indigné.
Piqué au vif, Ezekiel résolu de poursuivre plus avant :
-« Modère tes paroles petit, le barbare avec sa peau de loup mitée peut te tuer quand ça lui plait. »
Gwayldan tenta de ramener le calme, tout comme l’autre homme qui voyait bien que la situation était ridicule. Néanmoins résolu, à impressionner l’assemblée (et pour Ezekiel, la jeune fille en particulier), aucun des deux ne voulut en rester là.
-« Je vous préviens que vos paroles ne resteront pas impunies, Je vous défie… ». Sur ce, le noble jeta son gant à la figure du druide, qui dégaina derechef son cimeterre.
-« Fort bien. A nous deux. Au premier sang alors »
-« D’accord bien que je meurt d’envie de vous tuer pour votre impudence, j’y consens. »
Un soupir de dépit s’échappa de la bouche du guerrier en noir et un autre du paladin acheva de les convaincre tous deux que la vanité de leur compagnons respectifs n’était pas occasionnelle.
-« Pulvérise ce minus » fit Grimgor à l’attention d’Ezekiel.
Gwayldan pris le druide à part, tandis que son honorable adversaire s’échauffait.
-« Tu ne va quand même pas continuer cette mascarade ?! » demanda Gwayldan.
-« T’inquiète, j’ai un nouveau jouet à essayer, une dame à connaître, et un prétentieux à calmer. Mais je ne lui ferais rien, va. »
Le duel commença par quelque passes d’arme histoire de voir à qui on a affaire. La jeune fille n’en menait pas large et dissimulait mal son inquiétude. L’homme en noir restait impassible observant chaque geste des combattants.
Le jeune homme tenta une botte, Ezekiel l’évita d’un bond et son cimeterre fendit l’air, le noble évita et riposta prenant presque son adversaire en défaut.
-« Pas mal, mais il y a encore du travail, tu sais qu’il n’a aucune chance même contre le druide, hein ? » dit Grimgor à Gwayldan.
-« Oui. Espérons juste qu’il n’y aura pas de casse… » ajouta ce dernier préoccupé.
Une succession d’attaques et de ripostes fusa de part et d’autre, mais le nobliau trop pressé commis une faute de placement qu’Ezekiel mit à profit pour le déséquilibrer d’un croc en jambe et lui porter l’estafilade victorieuse à la main. Allongé les quatre fers en l’air dans la neige, le fier guerrier n’en menait pas large.
-« Tu vois, si j’était un bandit, je t’aurais tué de suite, et même, il n’y aurait même pas eu de duel. »
Rangé à ces arguments, le vaincu acquiesça d’un hochement de tête. Ezekiel lui tendit la main pour l’aider à se relever.
-« Je me nomme Léopold d’Aramon et voici ma sœur Serena, je m’excuse de m’être emporté j’ai été ridicule »
-« vous êtes excusé » fit il en s’inclinant pour le saluer lui et la dame, à laquelle il fit un sourire pour le moins équivoque, qu’elle lui rendit cependant.
Gwayldan salua selon l’étiquette, gratifiant la jeune fille d’un baisemain qui lui valut un sourire tout aussi large que pour son compagnon.
-« Oh un guerrier mais néanmoins un parfait gentilhomme… » s’exclama-t-elle rassurée.
- «Voici Ganelon mon garde du corps et Zirk le cocher » déclara ensuite Léopold en désignant le guerrier en noir et le vieillard.
- «Quant à moi, je suis Gwayldan d’Eauprofonde paladin au service du grand Torm, voici Ezekiel de Sylvanus, druide, Ikit la Griffe, euh…roublard, et Grimgor, guerrier demi-orc, nous pourront vous aider à réparer, nous trouverons bien ce qu’il faut dans notre convoi d’ailleurs Ikit va dire à la caravane d’avancer ». La processions de chariots ne tarda pas et les voituriers aidèrent Zilk à réparer le carrosse. Durant ce temps, Ezekiel discutait avec Serena tandis que Gwayldan devisait avec Ganelon et Léopold, leur présentant le reste de l’équipe.
-« Nous nous rendons auprès de Shandallar, un ami de notre père et chez notre cousin le Baron Dalgrin » leur apprit Léopold.
-« Dolmyr ? Nous nous y rendons également » répondit le paladin, « une série de meurtres et de disparitions endeuille cette contrée nous venons y mettre un terme ». Il conta à Léopold leurs dernières aventures. Le jeune homme semblait captivé, mais à présent inquiet quand au fait d’amener sa sœur dans une région à priori si dangereuse.
Ikit de son côté adossé à un chariot, regardait autour de lui. A ses côtés Grimgor affûtait sa hache en psalmodiant des prières à Tempus, le dieu de la guerre.
-« Regarde moi ce tâchon qui compte fleurette à la demoiselle » dit il en fixant Ezekiel toujours occupé auprès de Serena
-« Il a pas compris qu’il avait un rival de poids avec Gwayldan, et dire qu’on aurait pu lui faire les poches à celle-là. Elle doit pas être pauvre… »
-« Pourquoi tu penses toujours à l’argent Ikit. Qu’est ce que ça peut te faire d’avoir tellement de pièces d’or. » lui demanda le demi-orc d’un air naïf.
-« C’est pour être le plus grand voleur du monde Grimgor... » répondit Ikit d’un ton ironique.
-« Tu comprendras quand t’auras un cerveau » ajouta il à voix basse. Il se leva, car le reste de la troupe se préparait à partir.
Il était tard lorsque la caravane se remit en route et plus encore lorsqu’elle atteignit Arabel. Le repos fut court, dans une auberge à l’extérieur de la ville. Les achats nécessaires furent fait rapidement avant de reprendre vers le nord. La journée se passa sans incidents. Gwayldan et Ezekiel, dans des styles différents rivalisaient de prévenance vis à vis de Serena, ce qui n’échappa pas à certains notamment Ganelon, Anastra et Ikit bien entendu. Ils apprirent notamment qu’elle comptait rester quelques temps avec son frère chez Shandallar, sans oublier de rendre visite à leur cousin Dalgrin. Serena connaissait peu son cousin, mais il avait une excellente réputation. La damoiselle se passionnait pour l’aventure, elle aimerait découvrir le vaste monde comme son grand père le fit jadis avec Shandallar, elle connaissait un nombres incroyable d’histoires, de contes et de légendes, en plus de savoir parfaitement jouer de la harpe. Pendant ce temps, dans un des chariots, Claravidicéane perfectionnait ses tours mais ne parvenait pas à se décider entre poigne électrique et mains brûlantes (ah dilemme !).
Anastra de son côté, ressentait un certain agacement devant le manège de Gwayldan et Ezekiel :
-«Cette petite sotte leur fait tourner la tête ! Ils n’ont pas la moindre discrétion en plus »
-«Sois pas jalouse Anastra, tu sais que tu es toujours la plus belle ici ! » la réconforta Ikit.
Surprise, Anastra en pleura presque :
-«Tu pense ce que tu dis Ikit ? » demanda elle visiblement émue.
-« Non, mais combien tu me donne pour te l’avoir dis ? » répondit il sur un ton monocorde
La claque ne se fit pas attendre : « Rustre ! », et la magicienne décida que la compagnie d’Edmund à l’arrière du convoi, valait mieux.
Ikit sourit tout en se frottant la joue :
-«La garce, elle a une sacrée droite ! » murmura-t-il d’un ton cynique.
Le voyage jusqu’à Dolmyr était décidément bien long.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:58

Une Bête Mystérieuse:
La Caravane s’approchait de Dolmyr. La région était enfouie sous la neige, mais n’en était pas moins magnifique et d’autant plus avec le crépuscule: de nombreux vallons et un relief prononcé annonçaient la proximité des Rocterres ce qui tranchait avec la plaine du sud. Les bois recouvraient les collines. Un terrain idéal pour la chasse au demeurant. La caravane atteignit un pont de pierre enjambant une rivière assez large (environ 7 à 10 mètres) . Tout de suite après ce pont, un chemin s’enfonçait dans une colline boisée d’où émergeait les tours d’un manoir, sans doute celui de l’un des barons régnant sur la ville. 7 kilomètres plus loin, les toits de Dolmyr apparurent au loin. Le bourg était niché dans un grand val environné de prés recouverts de neige, mais clairement reconnaissables. Les maisons étaient en colombage, disparates sur la périphérie, et au contraire de plus en plus resserrées à mesure que l’on se rapprochait du centre de la bourgade. La ville de Dolmyr ne possédait pas de remparts, mais la plupart des murs et clôtures étaient en grès rouge de fort bel aspect. Le convoi s’arrêta peu avant d’entrer dans la ville proprement dite. Au loin, on pouvait apercevoir des collines très élevées sur l’une desquelles se détachait un autre manoir.
« Celui des Crysyfh, la demeure du baron de Dolmyr » expliqua Léopold. Les Gardes de la Cité alertés par la sentinelle, vinrent avec les gens des boutiques concernées par la livraison, assurer la mise en sûreté du chargement. Les aventuriers furent dès lors libérés de leurs obligations, la caravane repartant quasiment à vide, il n’y avait rien ou peu à y prendre. Gwayldan et Edmund se dirigèrent vers la grande place du village, éclairée par des lampadaires et où se tenait le capitaine de la garde. Auparavant, Léopold leur indiqua la maison de Shandallar, une grosse bâtisse située, peu après l’entrée ouest de la bourgade. Ikit, avait été chargé de réserver des chambres à l’auberge la plus proche ; et le reste de la bande, exténué, le suivit. Edmund et Gwayldan partir donc seuls à la rencontre de la maréchaussée.
Le militaire se présenta : Sarok, capitaine des dragons pourpres.
- « Nous avons une lettre de recommandation de Logan Danshere, nous venons enquêter sur les meurtres. » annonça Gwayldan en tendant une lettre remise au départ par Nicolo.
- « Ah oui. Il a fait vite. Ca tombe très bien, car je commençais à être nerveux avec cette affaire. Ca fait une semaine qu’il n’y a rien eu, mais ça ne me rassure guère. »
- - « On m’a dit que certaines victimes avaient été tuées sauvagement et d’autres non, exact ? » demanda Edmund.
- « Oui, et ça me dépasse. trois meurtres se distinguent du lot par le fait que des organes ont semble-t-il été prélevés de façon minutieuse. Les autres, au contraire, sont d’une sauvagerie abominable, ceux d’une bête peut-être.
- « Il y aurait donc deux tueurs ? » dit Gwayldan
- « Ou un tueur qui cherche à brouiller les cartes… » ajouta Edmund.
- « Possible » répondit Sarok. « Mais je n’ai pas de suspect. Le bourg est assez grand, mais en général tout le monde se connaît. Un autre point m’intrigue, il y a comme tous les hivers, une prolifération de loups et notamment de worgs, une espèce maléfique, c’est peut être la solution… Et puis… »
Le vent se leva apportant avec lui un hurlement qui déchira la nuit, confirmant les dires du dragon pourpre.
Sarok s’arrêta ; considérant le froid, la fin du déchargement et l’obscurité grandissante, il proposa :
- « Si nous allions poursuivre cette conversation devant un bon feu et un bon verre ? Vos amis sont sans doute allés à la taverne d’Elsim, c’est la plus proche. Venez.»
L’auberge du Harpiste, car c’est ainsi qu’on l’appelait, était un grand bâtiment de deux étages auquel était accolé une grange et une écurie. La salle principale était large et pouvait contenir une bonne cinquantaine de personnes assises. Actuellement, une vingtaine de clients s’y trouvait, des fermiers, quelques boutiquiers et trois voyageurs. Une estrade, pour bardes itinérants sans doute, se tenait à droite du bar ; à sa gauche, alignées, des tables larges avec des bancs qui s’ordonnaient tels des boxes. Autour de l’une d’elle, étaient attablés Ikit, Grimgor et Ezekiel. Le paladin invita Sarok à se joindre à eux, et tout ce petit monde se retrouva bientôt réuni pour deviser de la situation actuelle de la région.
- « Vous aviez amorcé une autre explication sur la place à propos des meurtres. » Entama le paladin.
- « Euh…oui… En général on ne prend pas au sérieux les légendes locales, mais certains vieux, que je ne qualifierais pas de séniles, disent qu’il y a 50 ans, les mêmes crimes ont été commis dans la région, avant de cesser au bout d’un certain temps. Ils parlent en général de crimes horribles commis par un monstre hideux qui se cacherait dans la montagne boisée du Nord. J’aurais ri d’une telle fable, si Riothil le chasseur ne m’avait conté une histoire troublante qui lui est arrivée alors qu’il chassait les worgs dans le bois il y a une semaine. Riothil est un rôdeur et je ne me permettrais pas de mettre sa parole en doute. Donc… Il chassait quelque part dans le bois à l’endroit où les vallons étaient plus prononcés et où le terrain se faisait plus difficile. La neige n’était pas encore tombée mais la brume matinale, et le froid se faisait sentir. Riothil avait repéré la piste d’un groupe de worgs depuis la veille, mais la nuit l’avait forcé à remettre sa traque au lendemain. En effet un rôdeur expérimenté et seul de surcroît, ne se lance pas sur la piste d’une bande de worgs la nuit. Bon.. Toujours est-il qu’il s’était levé très tôt et avait reprit la piste à l’endroit où il l’avait laissé la veille. Alors qu’il abordait un sentier devant l’amener sur une hauteur propice, il entendit au détour d’un rocher un grognement dans la brume et un souffle rauque. Jamais, il n’avait entendu quelque chose de pareil. Il s’arrêta net, ne respira même plus. Il jeta un rapide coup d’œil derrière lui, de peur que son mystérieux adversaire ne l’ait pris par surprise. Mais non, cela venait d’un peu plus loin en avant. Il se souvint alors qu’il y avait de nombreuses sources dans ce secteur, dont une pas très loin. Il se pourrait donc, pensa-il que l’animal soit venu se désaltérer et ne l’ait pas entendu. Le grognement se fit à nouveau entendre. Sans un bruit, il détacha son arc et jeta un coup d’œil discret de derrière le rocher. Il vit au loin à environ une trentaine de mètres une silhouette sombre à travers le brouillard. Visiblement c’était un animal car il marchait à quatre pattes. Au vu de la taille, il pensa tout d’abord à un gros ours noir. A ce moment précis, la brume fut balayée par un coup de vent et il aperçut la chose. C’était un loup, un loup énorme ! Il se plaqua contre le rocher et encocha une flèche puis rapidement il se mit en position, ajusta son tir et fit feu. En plein dans le mille ! Il n’eut pas le temps de vérifier la gravité de la blessure qu’il avait infligé ; la créature grogna et se tourna pour lui faire face. Elle le fixa pendant un instant de deux yeux rouge vif. Malgré la peur, le rôdeur dégaina son épée, dont le l’éclat surnaturel dut faire réfléchir son adversaire car il s’enfuit d’un bond stupéfiant. Ne voulant pas laisser filer le monstre, Riothil courut aussitôt après lui. Il arriva au sommet de la butte. Cette dernière surplombait une cuvette que traversait le sentier avant de s’enfoncer dans un profond sous bois. Il s’accroupit et tira à nouveau. Touché ! Mais la bête courrait toujours. Après quelques minutes de poursuite haletante, il abandonna…Son adversaire était intelligent et semblait connaître chaque recoin du sous bois, il laissait peu de traces, prenant soins de passer sur du sol dur, et fini par se perdre dans les hautes collines. Riothil revint sur ses pas et ramassa ses flèches au sol. Pas une goutte de sang ! A demi-rassuré il poursuivit sa chasse avec une méfiance redoublée mais rien d’autre ne se produisit. Il tua finalement 3 worgs, mais dès son retour, il me raconta en détails toute l’histoire.»
Une fois le récit terminé, la mine des auditeurs exprimait à elle seule leurs pensées :
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:59

Ikit, déglutissait avec peine, pour lui, un monstre tueur en série ne risquait pas de leur rapporter grand chose. De plus, cela valait il la peine de risquer de se faire écharper pour honneur et gloire…
- « Bah ! Tout ça c’est bon pour les paladins » se disait le voleur.
Le paladin justement, il avait l’air d’un gamin devant un étal rempli de bonbons, honneur, justice, gloire et triomphe du bien, ça c’était l’aventure…
Edmund réfléchissait en méditant les paroles du capitaine, pour lui résoudre ce problème serait décidément ardu, en clerc avisé, il allait s’en remettre à son dieu.
Grimgor était intrigué par le côté extraordinaire du récit, mais il revint rapidement à des considérations plus terre à terre : « une bonne bagarre en perspective » dit-il en affichant un rictus mauvais. Enfin Ezekiel, d’habitude jamais à court de réflexions sarcastiques affichait une mine sombre, cet animal n’était pas naturel et devait être anéanti, le sang et le meurtre aveugle ne faisait pas partie des voies vertueuses de Sylvanus pensait le druide, plus que jamais décidé à débarrasser les bois de ce fléau.
Edmund posa différentes questions dur le monstre de la forêt. Sarok lui apprit que la même description avait été faite des années auparavant lorsque la même vague de crimes avait frappé Dolmyr. Un loup gigantesque massacrant les fermiers, les bûcherons et les chasseurs, ne laissant que des corps mutilés…quand il laissait quelque chose.
Gwayldan était de plus en plus intéressé : « Ou a-t-on vu le fameux loup, le plus souvent ? »
« C’est le problème, il est rusé, on retrouve des traces dans la neige, et on l’aperçoit aussi bien au Nord qu’au sud ou à l’Est, en forêt comme aux abords de la ville, parfois, il rôde même autours des châteaux ! »
La soirée passa, les convives en était revenu à des discussions plus banales et Sarok retourna finalement à son casernement.
Edmund était intrigué. Alors qu’il retournait pour chercher des boissons, il s’aperçut que le bar s’était quelque peu vidé. Et c’est alors qu’il remarqua trois personnes âgées assises au fond de la salle en pleine discussion. Sur une impulsion, il se dirigea vers eux, les salua, se présenta et leur demanda s’il pouvait leur poser des questions. Ravi de l’aubaine, les trois gaillards lui offrir de prendre place. Sur un signe de main, le prêtre invita le paladin et le druide à les rejoindre. Grimgor, quant à lui était trop imbibé d’alcool pour continuer et Ikit le reconduisit à la porte non sans lui avoir fait les poches (les habitudes ont la vie dure !).
La conversation qui suivit avec les trois vieillards était décousue, ponctuée d’anecdotes incompréhensibles pour leurs auditeurs, mais intéressante tout de même. Il fut ainsi question de meurtres commis par un monstre horrible, qui résiderait dans la vieille forêt, forêt montagneuse en grande partie et trouée de grottes diverses, selon les trois conteurs. L’un d’eux était à l’époque un jeune homme vigoureux, et il chassait avec des amis dans le bois, l’un d’eux s’était cassé la jambe et on avait dû rentrer, la nuit les avait surpris quand ils ont été attaqués dans l’obscurité par un animal :
- « un loup pour sûr mais énorme ! »
les chasseurs fuirent à toute jambe, le blessé quant à lui, fut proprement massacré. Ce point ne le remplissait guère de fierté, mais tous affirmèrent que selon la tournure des meurtres et les descriptions de l’agresseur, il s’agissait de la même bête. Un autre soutint une version différente : selon lui, il y a trois semaines, une fermière rentrant du village a entendu jouer de la flûte et en se retournant a discerné dans la pénombre des arbres une silhouette de laquelle se démarquait deux yeux rouges flamboyants de cruauté. La pauvre courut à toutes jambes vers les habitations, qui fort heureusement, n’étaient pas très éloignée et tambourina à la première porte venue, pour constater que la bête ne l’avait pas suivi.
- « C’est le harpiste fantôme ! » fit le vieux.
- « le quoi ? » fit Edmund déboussolé.
Et le vieux lui raconta l’histoire d’un mauvais barde qui aurait volé le châtelain local, il fut poursuivi par ce dernier et tué. Depuis son fantôme hanterait la région attirant les voyageurs dans des pièges et faisant s’abattre le malheur sur les vivants.
Dans toute cette conversation décousue où se mêlait anecdotes, faits réels, exagérations et légendes, le prêtre apprit entre autres qu’une sorcière aurait habité la grande bâtisse en ruine située dans un des vallons au nord-ouest de Dolmyr. Qu’une fée habiterait dans le lac au sud qui aiderait (ou noierait c’est selon) les aventuriers ; ce lac est d’ailleurs peu fréquenté du fait de la présence sur sa rive Ouest d’un marais fétide et dangereux, source de problèmes pour Dolmyr, à cause de la présence d’humanoïdes hostiles. De plus, le marais abriterait la tombe d’un prêtre qui y aurait déposé trésors et objets, tombe qui serait à présent, le repère de rien de moins qu’un dragon ! Enfin la forêt du sud abriterait des orcs relativement discrets. Pour ce qui est du château des Crysyfh, il est situé sur une colline à l’Est à laquelle on accède par une gorge, où le fantôme du baron qui a châtié le barde mécréant pleure sa fille et terrasse les imprudents, le vendredi après l’angélus du soir. Pour couronner le tout, worgs et loup abondent dans toute la région. Ayant apprit tout ce qu’il était possible d’apprendre sur l’histoire locale, Edmund, la tête bouillonnant d’idées et de pensées alla se coucher après avoir salué les trois vieillards, suivi par Ezekiel perplexe et Gwayldan, tout excité par les quêtes et explorations se profilant à l’horizon.
Si l’on excepte le bruit du vent et le hurlement lointain des loups, la nuit fut sans encombre pour nos aventuriers. Edmund cependant était plus encore que ses compagnons, intrigué par les meurtres. En tant que prêtre de Tyr, il se devait de mettre un terme à de tels agissements, mais quelque chose lui disait que l’affaire n’allait pas être aussi simple. Edmund connaissait bien ce sentiment, à la fois lointain mais suffisamment palpable pour être indiscutable, une sorte de sixième sens, qui lui murmurait que quelque chose de plus sombre se cachait sous cette enquête apparemment simple. En général ce sentiment était rare, mais il était généralement vérifié ; après tout c’est sur une de ces impulsions qu’il est allé à la pêche il y a 7 ans plutôt que de rester à la maison, lorsqu’il est rentré sa famille gisait dans une mare de sang. Il aurait dû être avec eux quand cela s’est produit. Longtemps, il s’en était voulu. Pour lui avoir été épargné par le destin avait été plus un mal qu’un bien. Il fut sauvé, et après ? Certes il vécut, mais ce qu’il commit ensuite restera à jamais gravé dans sa mémoire. S’étant introduit dans la cave de la maison, pendant que les meurtriers fouillaient les pièces du manoir familial, il avait prit la hache que le valet utilisait pour couper le bois et surprit les voleurs un par un, les abattant avec une froideur digne d’un maître-assassin. Chargé de bijoux et d’or, ils ne purent se défendre et il les décapita avant de planter leurs têtes sur les grilles du château. On l’avait retrouvé là, la tête dans ses mains. Horrifié, personne ne voulu s’occuper de lui. La garde le confia finalement au temple de Tyr, qui le soigna et l’aida à surmonter son traumatisme. Là, il trouva sa voie : la prêtrise dans l’action. Aujourd’hui encore il loue constamment Tyr pour lui avoir pardonné et donner une chance de se racheter. Pour autant, Edmund devenu « le sinistre » n’a pas oublié la fureur bestiale qui l’avait possédé ce jour là et c’est peut être pour cela que cette série de meurtres sauvages l’intriguait autant.
- « Bah ! Tu penses trop ! » Se dit le clerc avant de souffler la bougie.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:59

Le Matin arriva. Claravidicéane se leva nonchalamment, enfila sa robe après une toilette minutieuse et descendit dans la grande salle. Quelques voyageurs matinaux prenaient leur petit déjeuner ainsi qu’Ikit. Le voleur était toujours habillé avec un certain goût, ce que ne manquait jamais de noter la frivole magicienne bien qu’un peu désordonné et en conservant toujours le côté fonctionnel : vêtement ample et l’inévitable capuche.
Ikit avait une crise de déprime, « quel voyage de merde ! » pensa-t-il. Les parties de son corps où il avait été touché par les flèches des brigands le faisaient toujours souffrir, malgré les bons soins du clerc. Le pire c’était ce bourg répugnant : pas d’anonymat, pas assez de populace, donc pas de larcins à outrance possibles. Il leva la tête alors qu’il entendait des pas dans l’escalier, Clara descendait. Poussant un soupir de dépit il força un sourire à se décrocher les mâchoires à l’approche de la magicienne, tout en se disant que cette mijaurée devrait arrêter de se la raconter avec ses plaisanteries pas drôles, sa verve digne d’un Haut Prêtre de Tyr et ses observations ridicules qui n’avait rien à envier aux pathétiques interventions de Grimgor (un comble pour une magicienne). Après les « bonjours, ça va ? » et « bien dormi ? » de rigueur chacun se replongea dans son bol jusqu’à ce que le reste de la troupe arrive. Ikit était le type parfait du voleur et il était exceptionnel dans le groupe : il n’était pas le plus fort, loin s’en faut, ni le plus intelligent (il ne savait pas résoudre d’équation, ni de problème de réactifs et de composants de sorts) et même pas le plus agile, mais il était bon dans tous ces domaines et il était de loin celui qui avait le plus les pieds sur terre. Sa moue je-m’en-foutiste cachait un esprit calculateur en perpétuelle ébullition, une machine à réfléchir, analyser les situations et créer des coups tordus et pourtant il cherchait toujours à le faire de la manière la plus spirituelle ou cynique qui soit.
Le petit déjeuner fut studieux, il était question de savoir comment on allait aborder les recherches.
« Bon alors on a un fantôme, une sorcière, un harpiste spectral, un loup-garou, des worgs, un psychopathe, une fée et un dragon… Par quoi on commence ? » Fit Gwayldan.
- « Moi j’dis, on a qu’à aller se promener en forêt et tuer tous les monstres que l’on rencontre, on finira bien par trouver le bon. » déclara Grimgor dont le bon sens n’égalait que son empressement « très orque » à avaler son repas.
- « Trêve de balivernes, j’ai entendu dire qu’il y a une battue organisée demain, on devrait avoir un bon quadrillage de la forêt à ce moment là, alors pourquoi ne pas s’occuper du folklore ? Ces histoires de fantômes recèlent toujours des trésors intéressants » dit Anastra
Claravidicéane opina du chef :
- « Oui, des objets utiles pour le groupe… »
- « Mouais, utiles pour les magiciennes, je suppose … » répliqua Ezekiel
Le druide avait frappé au bon endroit, les deux jeteuses de sorts se turent derechef, vexées.
- Edmund parla alors : « On pourrait plutôt en profiter pour refaire le plein d’équipement »
- « Et ensuite explorer une piste, quelle qu’elle soit » reprit le paladin.
Tout le monde se rangea finalement à cet avis : la matinée serait consacrée à l’équipement, aux prières, aux révisions de sorts, ou quartiers libres.
Gwayldan et Edmund rendirent une petite visite à l’autel de Tyr, et au temple de Lathandre (les divinités bonnes et alliées méritent le respect). A cette occasion, ils firent connaissance avec Lazare Giorn, le Grand Prêtre qui leur présenta ses 7 acolytes de niveau inférieurs. La conversation fut des plus intéressantes. Le prélat confirma l’existence de la tombe dans le marais en leur faisant voir les parchemins et livres en rapport avec cette histoire. Quelques aventuriers on déjà voulu rechercher cette crypte, mais aucun n’est revenu, c’est pourquoi il leur recommanda d’être très prudent. Il leur parla également de la bête, et leur expliqua qu’elle semble avoir une préférence pour la forêt au Nord. Enfin s’agissant du harpiste, il lui arrivé en revenant la nuit d’une veillée d’entendre jouer de la harpe près du puits, il ne quitta pas la route et poursuivi son chemin Le lendemain soir, il alla vérifier mais ne vit rien. Quant au baron fantôme dans la gorge, il en a souvent entendu parler mais n’y a jamais prêté foi.
Ikit et Grimgor se rendirent quant à eux à la boutique la plus proche, le magasin de Garth. Le propriétaire un homme au visage émacié et très nerveux les accueillit avec un sourire très commerçant, puis tenta de leur revendre tout un tas de choses inutiles. Ikit cependant veillait, il posa quelques questions sur la région et les légendes locales, mais Garth ne connaissait que vaguement le folklore dolmyrien n’étant ici que depuis deux ans seulement. Ikit nota cependant l’agilité des mains du boutiquier, détail infime mais qui n’échappait pas à un voleur de sa trempe. « Peut être un ancien confrère à la retraite ou qui cherche à se faire oublier un moment » se dit-il. «…ou peut être pas ». Aillant acheté un grappin, une corde, de l’huile de lampe, une carte de la région (aussi précise que possible), Grimgor y rajouta de la pierre à aiguiser (il ne fallait pas que sa hache manque d’entretient). Parés, nos deux amis décidèrent de concert de retourner à l’auberge se désaltérer en attendant le retour des autres.
Claravidicéane et Anastra étaient de toute façon restées à l’auberge. Sans boutique magique valable dans le coin, il n’y avait d’ailleurs aucune raison pour qu’elles sortent. Enfermées dans leur chambre improvisée en laboratoire de fortune, elles faisaient le décompte de leurs ingrédients et composants, afin de voir ce qui manquait à l’une et que l’autre pouvait lui offrir. Claravidicéane, diplômée de l’école d’ingénierie de Suzail travaillait de plus sur quelques projets (la baliste blindée à projectile explosifs notamment) qui nécessitaient le décryptage de vieux parchemins et la création de poudres et filtres ; pour ce faire, elle pouvait compter sur l’aide appréciable de sa consœur Anastra qui était plus versée qu’elle en alchimie, et surtout en langues anciennes. Les deux magiciennes profitaient de leurs moments de libre pour progresser dans ces travaux mais aussi pour éplucher les livres de sorts et parchemins trouvés. Elles n’étaient en effet pas trop de deux pour recopier correctement lesdits sortilèges et les essayer en toute sécurité. En général Clara et Anastra, encore jeunes sur le chemin de la Magie ne souffraient pas encore du syndrome paranoïaque qui fait que la plupart des mages rechignent à laisser leur collègue jeter un œil à leur travaux et plus encore à les autoriser à recopier des sort de leur grimoire. En général les deux jeunes filles travaillaient et faisaient leurs recherches ensemble, leur efficacité accrue les encourageait encore dans cette voie.
Ezékiel de son côté avait poussé la porte de la joaillerie de Jesram Firsson, un gros bonhomme sympathique arborant une barbe et une moustache travaillée, qui lui présenta avec empressement ses plus belles pièces. Ezékiel n’était pas un expert comme Ikit, mais il en savait suffisamment pour ne pas trop risquer d’avoir de mauvaises surprises, de toute façon, ce qu’il voulait c’était une émeraude de belle facture qui soit dans ses moyens. Il examina attentivement les pierres que lui présenta le boutiquier et en choisit finalement une. Le druide prit ensuite congé. Une fois dehors, il soupira un bon coup et affichait une mine peu réjouie. En effet, il avait demandé le matin même dans la rue où se trouvait l’autel de Sylvanus et ce qu’on lui avait rétorqué ne le rassurait pas vraiment. Le lieu sacré se trouvait au nord de la ville, à mi-chemin entre elle et la maison en ruine de la sorcière. « Charmant ! C’est pas la forêt Nord ou le loup/monstre chasse le plus souvent par hasard ? .» pensa-t-il. Il avait le choix entre ne pas remplir ses obligations et risquer de se faire tailler en pièce par une vilaine bestiole sur le chemin. Finalement, le druide décida de prendre le risque et se mis en route vers la forêt. Il dépassa les dernières habitations pour traverser un pré enneigé et s’enfonça dans les bois. Au bout de 10 minutes, il avait rejoint un chemin relativement bien marqué même si visiblement peu utilisé. Il suivit donc ce sentier, prêtant une oreille attentive à chaque bruit. Il repéra en cours de route de nombreuse traces : des loups ! Ezekiel se rassura cependant, c’était apparemment des loups communs. Au bout de vingt minutes, il quitta le sentier pour poursuivre dans la direction recherchée. La marche n’est jamais un problème pour un druide quand elle se fait en pleine forêt, Ezekiel marchait avec grâce et légèreté, optimisant chaque pas, ne semblant pas gêné le moins du monde par des obstacles qui auraient ralenti n’importe quel autre personne. L’autel se dressa finalement à flanc d’un remblai rocailleux, il était envahit par les ronces, mais semblait tout de même entretenu. Souriant, Ezekiel entama la cérémonie : Sylvanus apprécierait sans aucun doute le présent qu’il allait lui faire !
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 20:59

Lorsque vint l’heure de midi, tout le monde se retrouva finalement à l’auberge. Ezékiel, malgré ses appréhensions avaient finalement réussi à rentrer sans encombres en ville. Notre groupe attablé, devisait à présent sur la marche à suivre. Une petite promenade de reconnaissance avec Riothil sur les lieux des derniers meurtres fut proposée, et cette solution emporta l’adhésion de tous. Elsim indiqua aux aventuriers que le rôdeur habitait une cabane sur la route du château Crysyfh située à l’orée des bois. La compagnie sanglante se mit en route. Après avoir passé les derniers pâtés de maisons qui composaient le bourg, quelques champs bien délimités malgré la neige leur apparurent avant le pont qui enjambait la rivière Adnis qui descendait des montagnes à l’est de Dolmyr. Au bout d’un quart d’heure de marche, la cabane du rôdeur se dressa au loin sur la gauche du chemin, les aventuriers quittèrent alors ce dernier pour rejoindre la bâtisse. Riothil cherchait du bois dans la grange attenante et lorsqu’il les vit arriver il arbora un large sourire.
- « Alors c’est vous les enquêteurs de Suzail ? Les nouvelles vont vite malgré la neige, comme vous le voyer. »
- « Nous sommes venu vous demander de l’aide dans nos recherches » déclara Gwayldan
- « de l’aide ? Quel genre ? »
- « Si vous pouviez juste nous conduire sur les derniers lieux d’attaque, cela suffirait amplement »
- « Et c’est tout ? En effet, ça je peux faire… » répondit l’homme avec un rire chaleureux.
D’un rapide saut dans sa cabane, il récupéra son équipement et rejoignit ses hôtes.
- « Voilà. On ne peut pas dire que Dolmyr soit le type de la région sauvage et dangereuse, mais il y a des risques quand même, vous feriez bien d’observer attentivement car à première vue, à part votre druide, il n’y a pas d’homme des bois dans votre groupe. »
- « Vous avez vu la bête à ce que m’a dit Sarok » fit Gwayldan alors que le groupe entamait la marche »
La mine du rôdeur se fit plus grave.
- « Oui et je l’ai traqué dernièrement mais elle est rusée et rapide. Malgré mon expérience, elle semble toujours avoir un temps d’avance sur moi. »
- « Vous penser à quelque chose de plus monstrueux ? »
- « monstrueux ? Je ne sais pas. Mais pas naturel ça oui. »
- « Une sorte de… loup garou ? » demanda alors Edmund subitement sorti de son silence.
- « Foutaise ! les loups garous vivent soit dans des terriers avec leur famille soit cachée au sein de la populace. Je l’ai déjà dit à Sarok, un loup garou en ville serait étonnant et il commettrait plutôt ses crimes aux abords de la ville, car cela voudrait dire qu’il ne maîtrise pas encore son pouvoir. Vous savez, si une de ces créature reste cachée au sein de la population, c’est qu’elle a été contaminée récemment ou ne le sait pas, alors elle attaque au plus près. A l’inverse les vrais lycanthropes vivent dans des terriers et en famille. Un groupe est facile à repérer, et donc immanquablement, et ce, quel que soit leur connaissance du terrain, je les aurait trouvé. Non, cette chose est unique, ancienne, plus ancienne sans doute que moi et connaît ces bois peut être mieux encore… »
- « Ca donne des frissons, un lycanthrope ne vit pourtant pas si longtemps non ?» intervint Anastra.
- « Non en effet, mais je suis sûr que c’est la même créature dont mon père et mon grand-père m’ont parlé et c’est ce qui explique sa prudence, son intelligence et sa malveillance. Mais assez parlé, hâtez le pas notre premier arrêt est proche… ».
- « C’est ici que la première victime a été retrouvée » fit Riothil en désignant finalement un coin isolé près d’un champ dont les clôtures semblaient avoir littéralement volé en éclat
- « Ian était un ami et un fermier travailleur, il laisse une femme et deux enfants » ajouta-il tristement. Les aventuriers examinèrent la zone soigneusement, en vain.
La journée se poursuivit au rythme des marches et des arrêts jusqu’à ce que la nuit approche. Riothil décida donc qu’il valait mieux rentrer à Dolmyr. Anastra nota soigneusement les emplacements sur la carte, fit un schéma rapide des zones et listait tous les indices trouvés (peu) ou offerts par le rôdeur.
Les aventuriers se retrouvèrent donc vers 17 heures à l’Auberge d’Elsim, là, ils y retrouvèrent Séréna, Ganelon et Léopold. Les trois les avaient attendu afin de leur délivrer une invitation à dîner chez Shandallar, le mage de Dolmyr.
- « Me ferez vous l’honneur d’accepter cette invitation ?» fit Séréna avec un sourire plus accentué vers Gwayldan et Ezékiel.
- « Bien évidemment, ce sera une joie de rencontrer un mage aussi illustre que Shandallar » répondit le paladin.
- « Oui…peut être aura-t-il des sorts….euh des choses…intéressantes à nous apprendre » enchérit Anastra.
- « Fort bien, j’en suis ravie, alors disons à 19 heures cela vous conviendra il ? »
- « Parfaitement »
- « A tout à l’heure alors… ». Sur ces paroles, les trois personnes prirent congé de nos héros qui se regardèrent un peu étonné d’une telle invitation.
Après un instant de flottement, chacun se décida selon ses vues.
Claravidicéane, frivole comme à l’accoutumée bondit dans l’escalier menant à sa chambre. Là, elle se précipita pour choisir sa plus belle robe (de mage) de soirée.
Gwayldan jeta un regard sur ses vêtements :
« Une telle tenus est indigne d’un servant du grand Torm. Je crois que je vais devoir lustrer toute cette ferraille. Je ne tiens pas à faire honte à mon église ni à notre hôte… »
« ni à une dame ! Nous sommes d’accord, allons-y… » Coupa Ezékiel avec un sourire malicieux, alors qu’il emboîtait le pas de son rival mais néanmoins ami.
Edmund suivit leur exemple sans un mot, toujours avec cet air du type qui à l’air de ruminer quinze énigmes à la fois dans sa tête.
Anastra piaffait d’impatience,
« Un mage de haut niveau ! Quelle joie ! Je dois absolument être présentable pour faire bonne impression. »
Toutes ces personnes parties, restaient Grimgor et Ikit. Le voleur commanda une chope à Elsim avant de s’attabler calmement, un sourire bizarre sur son visage. Il ne semblait pas partager la folie hystérique qui avait atteinte la plupart de ses compagnons. Pire encore, Grimgor restait planté avec un air béat, il resta ainsi quelques instant avant de se tourner vers le voleur :
- « Dis, c’est quoi être présentable ? » finit par dire le demi-orque
- « Ca veut dire se faire beau et propre pour une occasion spéciale, gros malin. »
- « Ah, alors peut être que moi aussi je devrait être présentable non ? »
- « Oui-oui… Pour commencer prend un bain et lave ton armure et tes vêtements ; l’abreuvoir des chevaux fera l’affaire… » Répondit Ikit.
Le demi orque se rangea à cette idée mais il s’arrêta devant la porte :
- « Et toi Ikit ? » fit le guerrier.
- « T’occupes, j’y vais de ce pas… »
Après avoir tranquillement vidé son verre le voleur regagna sa chambre. Tout en montant les escaliers, il se disait qu’il y aurait peut être des choses à prendre chez ce Shandallar.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 21:00

Vers 19 heures tout ce joli monde se retrouva devant la maison de Shandallar. C’était une grande maison qui donnait directement sur la rue, non une tour de mage, ou une résidence avec parc. On pouvait discerner à l’arrière une petite cour fleurie et un jardin, mais au final ce n’était pas vraiment l’endroit ou l’on se serait attendu à voir vivre un mage en retraite. La bâtisse elle même était en grès, avec colombage et poutre, un charme rustique qui, n’était la taille de l’ensemble (Quatre étages, 25 mètres de côté), aurait très bien pu passer pour la demeure d’un artisan ou d’un riche bourgeois. La neige donnait à l’ensemble, une atmosphère campagnarde et l’on se prendrait à rêver à une soirée de contes déclamés par un barde au coin d’un bon feu. De toute évidence Shandallar semblait beaucoup aimer cette maison pour la préférer à une tour ou un manoir.
L’intérieur était plus luxueux, mais toujours dans le même registre : plutôt petit noble de campagne. Sur les murs, les insignes royaux de Cormyr côtoyait le symbole de Shandallar et diverses tapisseries épiques relatant des faits héroïques. Sur les tables du couloir et dans les coins, était disposés des statues, statuettes et toutes sortes d’objets discrets que le propriétaire avait sans doute ramené de ses voyages. Les aventuriers furent débarrassés de leurs manteaux par Ralf, le maître d’hôtel, un sympathique sexagénaire qui n’avait que peu de cheveux, mais beaucoup de bonne humeur à partager. Durant ce temps la caisse enregistreuse qu’Ikit avait à la place de la cervelle s’était mise en route, tandis que l’insatiable voleur tentait d’évaluer tous les objets qui s’offraient à son regard. Ralf conduisit les aventuriers à travers un vestibule vers la salle de réception. Là se tenait Shandallar, qui vint saluer tour à tour chacun de nos héros. La longue barbe blanche et le regard doux du vieillard lui donnait l’air d’un sage ermite plus que d’un magicien. Anastra et Claravidicéane rivalisèrent de courbettes et de sourires à son égard. Ganelon et Léopold étaient là également en grande tenue. Quant à Séréna, si on pouvait dire qu’elle dégageait au moins un certain charme lors de la rencontre avec la compagnie, c’était peu dire qu’elle possédait un charme certain avec sa robe de soirée rouge brodées d’or, assez moulante et aux épaules nues, qui ravit Ezekiel lorsqu’elle vint le saluer ainsi que ses compagnons. Ainsi donc la ravissante demoiselle avait ramené avec elle quelques objets de mode du tout Suzail et son sourire éclatant emplissait de joie le cœur de tous, même de Grimgor. Gwayldan remit au magicien la lettre de Nicolo.
Le dîner se passa plutôt bien. Shandallar se trouvait assiéger par les deux jeteuses de sorts du groupe, le jargon des magiciens rendait la conversation imperméable à tous, mais le vieil homme s’extirpait heureusement assez souvent de ces débats sans fin, pour s’enquérir des récits des autres invités, et s’assurer qu’ils ne manquaient de rien. Il semblait parfois un peu perdu, et malgré ses immenses connaissances, il avait plutôt l’air d’un vieux papa gâteau sage et généreux que d’un sorcier réputé. Séréna de son côté déclamait nombres d’histoires et de légendes passionnantes pour un public conquis : Gwayldan et Ezekiel bien sûr, mais aussi Grimgor. Le guerrier demi-orque se laissait bercer au son des paroles suaves de la jeune barde, qui décrivait avec talent les contes merveilleux et les exploits héroïques. En son for intérieur, il ne put s’empêcher à cet instant, d’avoir une pensée empreinte de nostalgie pour sa mère qui lui racontait le même genre d’histoires épiques lorsqu’il était enfant. Ganelon, Edmund et Léopold quant à eux, s’ils écoutaient aussi Séréna, discutaient en parallèle de sujets plus terre à terre, voir même plus politiques. Seul Ikit, s’ennuyait ferme, il avait du mal à réprimer ses bâillements, car la vue et l’écoute de ces palabres inutiles l’empêchait de savourer son repas et de se concentrer sur ses nouveaux objectifs. Quelques minutes plus tôt, il s’était fait indiquer les toilettes, le prétexte habituel pour partir en reconnaissance. Au final, il avait exploré, une partie de la maison, mais la proximité dans un des salons du deuxième étage du chien de Shandallar avait rendu son observation périlleuse. Finalement les détections lui ont révélé un nombre hallucinant de piège magiques et de glyphes sur quelques portes, ce qui le laissait songeur quant à celles qu’il avait dût rater. Au final son plan était à la flotte. S’il voulait embarquer quelques choses, c’était au mieux quelques chandeliers, de la vaisselle, et les babioles qui étaient disséminées un peu partout dans la maison ; en bref… rien du tout. Trop encombrant, pas discret, et de toute façon les antiquités c’était pas trop son truc. Dès lors notre voleur frustré, subissait les affres de la soirée mondaine, répondant avec un sourire forcé à peine voilé aux différentes requêtes qui lui étaient formulées et soupirant à tour de bras devant les minauderies de ses compagnons d’armes.
Vers 23 heures, alors que tout se déroulait au mieux, du remue-ménage à l’extérieur fit sourciller les invités. Peu de temps après, des coups répétés à la porte annonçait l’arrivée d’un visiteur qui semblait pressé. Ralf fit entrer le nouvel arrivant : il s’agissait d’Ilz, le palefrenier de l’auberge de Sergath (le concurrent et ami d’Elsim), il semblait inquiet et se présenta avec révérence mais empressement devant le Haut Mage tout en enlevant son chapeau :
- « Maître Shandallar, pardon de vous déranger, mais ça recommence, la patrouille de nuit à trouvé Merk le meunier… c’est horrible…il est en morceaux… » L’homme avait du mal à retenir des sanglots. Shandallar, la mine triste lui posa la main sur l’épaule afin de le réconforter et lui enjoignit de garder son calme.
- « Le capitaine Sarok est sur place, il m’a envoyé chercher les enquêteurs… » Ajouta-il finalement en se tournant vers la compagnie. En quelques instants, nos héros enfilèrent gants et manteaux et sortir à la suite d’Ilz.
- « Un instant nous venons avec vous ! » Firent Ganelon et Léopold en courant à la suite du groupe.
Ce que ces derniers n’avaient pas remarqué, c’était que Séréna les avait suivi, elle aussi.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 21:01

Le froid, la neige et l’obscurité donnait une atmosphère oppressante à la traversée des ruelles parfois étroites du centre de Dolmyr. Les hurlements lointains des loups donnaient une touche plus inquiétante encore à cet ensemble déjà lugubre. Il semblait à certains voir des formes sinistres traverser les rues au loin, ça et là, comme si un danger invisible se tenait aux aguets, prêt à fondre sur eux à tout moment. Le nombre et les lanternes rassurait cependant suffisamment chacun pour qu’il avance à pas résolu. Trottinant en tête avec Gwayldan et Ilz, Grimgor trouvait cette atmosphère tout à fait à son goût, la proximité d’un combat le rendait joyeux et il affichait une mine réjouie tandis qu’il traversait la ville. Gwayldan lui, avait une mine sévère et froide comme cette nuit. Il restait impassible et tentait de discerner la présence du mal au fur et à mesure de la marche.
Finalement, le groupe bifurqua vers le nord et les maisons se firent moins resserrée. L’oppression disparut mais pas l’inquiétude, car la forêt proche amenait sa cohorte de hurlements sinistres en même temps que ceux du vent qui venait de se lever. La neige et l’obscurité formait une sorte de brouillard qui ne permettait pas un grand champ de vision.. Si un monstre sortait de la nuit pour se jeter sur eux, il ne pourrait pas faire grand chose pour s’y préparer, sans compter l’effet psychologique sur des esprits déjà inquiets se disait Ikit. Le voleur aurait préféré rester à savourer le dessert au chaud, mais une fois de plus, rien ne pouvait fonctionner comme il aurait voulu. Rabattant sa capuche tout en courbant l’échine, il entama avec le groupe la montée vers la colline où se situait le moulin. La forme imposante de ce dernier ne tarda pas à se détacher de même qu’un attroupement avec gardes et lanternes sur sa face Est.
Les gardes laissèrent passer les nouveaux arrivant. Sarok présenta aux groupes ce qui restait du meunier, un tas de chair informe, les membres éparpillés dans une mare de sang.
Le corps fut examiné soigneusement, « morsures, griffes, pas de doutes, c’est un animal » dit Edmund
-« Un monstre ! » fit Ezekiel choqué. Séréna commença à défaillir devant une telle boucherie, immédiatement Gwayldan la repoussa loin de la scène. Léopold accouru pour la réconforter et ramena sa soueur chez Shandallar.
Grimgor avait de son côté décider de faire une petite marche jusqu’à la lisière de la forêt. En se retournant, il pouvait encore voir les lanternes de la troupe. A présent son, il examinait les bois obscures et enneigés qui se dressaient devant lui, les hurlements s’étaient tus, un silence de mort règnait. Le demi Orque observait immobile le bois, comme s’il ressentait une présence maléfique qui l’épiait. Promenant le regard, il tentait de discerner quelque chose avec son infravision. Là ! Une forme trop lointaine pour être décrite, mais immobile. L’instinct du guerrier pris le dessus, il sortit sa hache. En une fraction de seconde la forme avait disparu, elle était maintenant hors de son champ de vision, mais toujours là à vingt mètres peut être plus. Il entendit des craquements, à intervalles réguliers, la chose se déplaçait à l’horizontale vers sa gauche. Puis une succession rapide de bruits, fit savoir à Grimgor que la chose avait détalé, c’est là qu’il entendit des pas dans la neige derrière lui, Ikit l’avait rejoint.
- « Tu l’a senti toi aussi ?» fit Grimgor le regard toujours fixé sur la forêt
- « Oui… » répondit le voleur sur un ton étonnamment sérieux.
- « elle se déplace vite et intelligemment, et elle tient à assister au spectacle de la découverte de ses crimes… C’est plutôt étrange… En tout cas ce n’est pas un worg… » ajouta-il.
- « Elle nous défie, elle veut nous montrer qu’elle dirige le jeu… » dit le demi-orque dont les paroles semblait tout à coup empreinte d’une terrible véracité.
- « JE SUIS LA, JE SUIS GRIMGOR, ET JE TE RETROUVERAIS !!! » hurla tout à coup le guerrier ; puis un hurlement plus sauvage que les autres, à glacer le sang, s’éleva au dessus du concerto vent et cris qui venait de reprendre, comme une réponse au défi lancé.
Devant le moulin, chacun s’arrêta de respirer et leva la tête vers la haute forêt avant de dévisager les autres d’un regard inquiet. Grimgor et Ikit étaient toujours planté au même endroit, ils semblaient perdus dans leur contemplation et leur écoute. Lorsque Claravidicéane vint les chercher en leur demandant ce qu’ils faisaient, la seule réponse qu’elle obtenu fut un « CHUT ! » Synchronisé des deux hommes. La magicienne fixa le bois d’un air inquiet en tendant l’oreille, et ne fut pas mécontente quand ses deux compagnons décidèrent de rebrousser chemin.
Le groupe avait la mine sombre en repartant du moulin.
Anastra attrapa Gwayldan au collet, la mine inquiète
- « En tout cas mon joli, tu fais ce que tu veux, mais il n’est pas question de sortir de nuit dans la forêt pour traquer ce bestiau, ou alors c’est sans moi… »
Pris au dépourvu, le paladin balbutia un « euh…oui. » hésitant.
Séréna avait eu un haut-le-cœur en voyant le cadavre, ou plutôt les morceaux de l’infortunée victime du monstre de Dolmyr. Ses deux « soupirants », Gwayldan et Ezékiel s’enquirent de son état dès leur retour chez Shandallar. Ganelon avait déjà expliqué au vieil homme toute l’affaire et ce fut avec un sourire embarrassé qu’il accueillit ses hôtes. La soirée avait perdu de sa saveur à présent. Chacun s’efforça d’oublier ce qu’il avait vu et reprit tant bien que mal ses activités mondaines.
Toujours à contre courant de l’humeur générale, Ikit savourait la glace avec coulis de framboise de son voisin, ne levant la tête que pour voir les autres convives porté sur lui un regard mêlé d’étonnement et de réprobation.
« Personne n’en veut ? » dit-il avec un air faussement naïf.
« Hmm, c’est bon… C’est dommage de gâcher ça… » et il continuait à manger de plus belle. Il commençait à apprécier la soirée, maintenant que tout le monde semblait dégoûté, et ce silence…Ahh !!! Extase pour lui après les mondanités d’il y a encore une heure. C’était toujours comme ça avec ce voleur, il tirait un malin plaisir à être à contre courant, à ne rien faire comme tout le monde.
Gwayldan et Ezékiel tentaient de remonter le moral de Séréna, qui, ne voulant pas leur faire de peine ainsi qu’à son frère, se remit à chanter et à déclamer des poèmes, plus tristes il est vrai. Shandallar quant à lui devisait avec Edmund.
- « Vous savez jeune initié, j’ai l’air un peu gâteux et détaché, mais je ne me moque pas du destin de ma ville, au contraire. J’ai tenté de percer à jour ce criminel, Mais même mes sorts de divinations se sont révéler inefficaces. Une sorte de voile, une barrière magique puissante m’empêche de tirer cette affaire au clair. L’Aubemestre Giorn a lui aussi essayé en vain. Quel que soit cette chose, elle ne veut pas qu’on la trouve. »
Enfin Grimgor continuait également de manger mais il semblait plus préoccupé par ce qu’il considérait comme un duel inévitable.
Vers Minuit et demi, la compagnie sanglante pris congé de Shandallar et retourna à l’auberge d’Elsim. Même sur un chemin aussi court, chacun malgré la fatigue s’efforça de garder ses sens en éveil, car l’atmosphère restait pesante dans les ruelles étroites de Dolmyr.
Le sommeil rattrapa finalement tout le monde plus ou moins rapidement. Ikit comme un bébé, Gwayldan pas vraiment. Cette nuit là le paladin fit un rêve, ou plutôt un cauchemar…
Il courrait dans le bois de Dolmyr, il faisait nuit, la neige ralentissait ses pas et une peur panique le saisissait. Soudain, un bruit, il se retourna et vit au loin, distinctement malgré l’obscurité, une grande forme sombre avec deux yeux rougeoyants, malgré lui ses jambes l’encourageaient à continuer sa fuite en avant. Pendant plusieurs minutes, il continua jusqu’à voir les reflets argentés de la lune sur l’eau. Un Lac ! Il sortait de la forêt et pourtant il sentait toujours le danger derrière lui, il trébucha sur une branche. La forme se rapprochait, et la peur le paralysait quand une lumière apparu derrière, lui. La chose sombre au yeux de braises s’arrêta et recula, vaincu par un pouvoir, plus ancien et plus puissant qu’elle, la forêt redevint calme et silencieuse, la peur retomba. Gwayldan se retourna pour voir la lumière. Il vit une femme d’une grande beauté. Elle portait une robe d’un blanc immaculé… Non ses vêtements étaient de lumière. Son visage exprimait la bonté et la détermination à la fois. Le paladin se sentit honteux d’avoir cédé à la peur, mais à présent il se sentit bien, en paix, sa foi revigorée. La femme qui se situait à quelque 7 mètres au dessus des eaux du lacs, pour autant qu’il put en juger, se rapprocha quelque peu, avec grâce et légèreté. S’immobilisant près de lui, elle le fixa intensément. Une sensation étrange envahit le jeune homme, comme si la dame lisait dans son cœur. D’un geste de la main elle désigna un point sur la gauche de Gwayldan. Lentement le paladin se tourna, puis d’un air incrédule il fixa l’onde calme… là ! Quelque chose de brillant sortait lentement de l’eau, brillant comme de l’or…Non, plus ! Une aura brillante comme celle du soleil ! C’était une épée, elle dégageait une aura de sérénité et de sainteté, Gwayldan voulu approcher pour s’en saisir, quand tout à coup il se réveilla brutalement. Anastra était penchée au-dessus de lui et le secouait sans ménagement.
- « Réveilles toi idiot, il y a du grabuge. »
- « Hein ? Quoi ? » répondit-il d’un air hagard
- « Mais viiite!!!!»
Enfilant ses vêtements il descendit dans la salle ou le reste du groupe l’attendait.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Thalantir
Grand Maître
Thalantir


Nombre de messages : 686
Age : 44
Localisation : Stosswihr, près de Colmar
Date d'inscription : 03/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMar 2 Oct - 21:01

Le groupe sorti de l’auberge, il faisait encore nuit. Après une marche tout le groupe se retrouva devant le magasin de Gurth. La garde était là en force. En les voyant arriver, Sarok dit d’un air cynique :
- « Sacrée nuit n’est ce pas ? Voilà encore un cadavre tout chaud. »
- « Qui ça ? »
- « Gurth le marchand venez voir »
Les aventuriers pénétrèrent dans la pièce. Mis à part une table et un tabouret renversé, rien ne semblait avoir été cassé. Le corps du boutiquier gisait face contre le plancher avec une tâche de sang sous lui. Edmund, le plus compétent en matière d’anatomie, demanda à ce qu’on retourne le cadavre. Gurth avait une plaie béante au milieu du torse. Cependant, le clerc s’étonna qu’il n’y ait pas plus de sang sur le sol. L’explication vint en examinant la blessure de plus prêt : elle était presque cautérisé. Qu’elle que soit l’arme employée, elle dégageait une grande chaleur, ou bien, on avait brûlé le marchand avec une torche peu après, mais il n’y avait pas de trace de tissu brûlé ou de cendre. Edmund fit son rapport à Sarok et rapporta ces faits aux autres membres du groupe. La mort devait remonter à 3 heures et au vus des dégâts et blessures interne, il n’y avait rien à faire.
- « Là, il ne s’agit pas de notre bête. » fit Anastra, « ou alors c’est bien un loup-garou, qui utilise ses différentes formes pour tuer. »
Tout le monde restait perplexe quand la patrouille revint à grands bruits en ramenant avec elle un jeune homme visiblement apeuré.
- « Nous l’avons trouvé en train de courir dans les ruelles, mon capitaine »
Faisant signe aux gardes de le relâcher, Sarok demanda aux aventuriers de le suivre :
- « Jonas ! Que faisais-tu à courir dans la nuit à cette heure-ci ? »
- « Je vous en prie capitaine, c’est pas moi, j’y suis pour rien » gémit le garçon.
- « Ah tu es déjà au courant je vois ! Explique-toi, et lentement je te prie… »
Jonas reprit son calme et commença son récit :
Je n’arrivais pas à dormir, alors je suis aller me dégourdir les jambes sur le balcon de la maison. C’est alors que j’ai vu au bout de la ruelle une silhouette encapuchonnée. Je me demandais qui ça pouvait être, alors je l’ai suivit discrètement. Il a frappé à la porte de Gurth. Le marchand a ouvert la porte, il avait l’air d’attendre le type, il semblait heureux. Je me suis collé contre le mur latéral qui donne sur la boutique. Il y avait de la lumière, et une des fenêtres était entrouverte. J’ai entendu Gurth dire à l’homme en noir, que les maîtres seraient satisfait, que les commandes avançaient bien et que le trafic se faisait sans encombre. Gurth est aller chercher des papier dans l’arrière boutique pour les présenter à l’homme. Quand il est revenu, l’homme lui a dit qu’il n’avait plus besoin de ses services et qu’il était juste là pour punir les traîtres, il a alors soulevé son capuchon… Il portait un masque ! Gurth semblait pétrifié de peur, il a lâché les papiers en disant : « Le Hérault Noir !… Noooon !!!! » Et là le type a sorti une épée rouge, il y avait des flammes autour de la lame, j’vous jure ! Et il a transpercé Gurth. J’ai pas cherché à en savoir plus, j’ai détalé comme un lapin, en prenant bien soin de regarder par dessus mon épaule. Je me suis caché où j’ai pu et j’ai attendu dans le froid sous le porche de Mastings. Quand la patrouille de la garde est arrivée j’étais à demi-conscient. J’ai cru que c’était l’homme en noir alors j’ai couru pour m’échapper et ils m’ont capturé.
Je vous jure capitaine c’est la vérité !!! »
- « Nous verrons cela. En attendant, tu viens avec nous. Gardes ! Emmenez-le. » Les soldats conduisirent le jeune homme à la caserne, tandis que Sarok se tourna vers les aventuriers.
- « Qu’en pensez-vous ? Bizarre, non ? »
- « Vous le connaissez ? »
- « Oui c’est un garçon du village, je ne le vois pas commettre un meurtre, mais bon, on croit parfois connaître les gens… »
- « En tout cas ça expliquerait la cautérisation partielle de la plaie. » dit Edmund
- « Ainsi que la thèse d’un deuxième tueur …» ajouta Anastra.
- « Oui. Nous verrons tout cela plus tard. Vous feriez mieux de vous coucher si vous devez participer à la battue de demain. » fit Sarok.
Le groupe se rangea à cet avis, il fallait se reposer après cette nuit plus qu’agitée. Tout le monde retourna donc à l’auberge. Cette fois, plus rien ne vint troubler le sommeil de nos héros.
Revenir en haut Aller en bas
https://thalantir.forum2jeux.com
Snikkit
Commandeur
Commandeur
Snikkit


Nombre de messages : 808
Age : 41
Localisation : Mîîîîîlhouuuuuusssse :p
Date d'inscription : 08/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeMer 3 Oct - 23:02

Perso il me semble qu'il ne manque rien, enfin ca remonte et je me souvient plus vraiment. Il est en effet possible que j'ai des souvenires de la fée du lacs et du harpiste fantôme mais je ne serais dire si ces parties ont été écrites où non. Il faudrait demander au Würm, parait il qu'il possederait l'intégrale en sauvegarde sur son PC. Sinon merci pour ce petit moment de nostalgie.
Revenir en haut Aller en bas
Ze Wurm
Chevalier Champion
Chevalier Champion
Ze Wurm


Nombre de messages : 338
Age : 35
Localisation : Stosswihr
Date d'inscription : 04/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeJeu 4 Oct - 11:19

Euh......il ne me semble pas avoir les *HEros de Dolmyr* sur mon PC.
Mais je veriefirai quand meme juste au cas ou.
Revenir en haut Aller en bas
drus
Chevalier Champion
Chevalier Champion
drus


Nombre de messages : 231
Age : 40
Date d'inscription : 21/06/2006

Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitimeJeu 4 Oct - 20:33

Si la découverte de l'épée avait été écite ainsi que la chasse je les possèdes encore mais plus sur informatique malheureusement...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Empty
MessageSujet: Re: Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr   Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Séquence nostalgie : les héros de Dolmyr
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sombre regret et nostalgie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum de Thalantir :: Donjons & Dragons :: Général-D&D-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser